Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affiché une meilleure prédisposition à prendre en charge les doléances des praticiens lors de la réunion qu'il a tenue lundi avec les représentants du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Il s'est engagé à répondre positivement à leur plateforme de revendications dans les meilleurs délais, révélant par là même que la question des ponctions sur salaire pour motif de grève est déjà prise en charge. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, le président du SNPSP, Lyes Merabet, s'est dit satisfait de la première rencontre avec le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas, qui affiche, selon lui, de meilleures prédispositions pour la prise en charge sereine des doléances des praticiens. «Le concret, c'est d'abord la reprise du dialogue», estime d'emblée Lyes Merabet qui affirme que l'actuel ministre a montré «une sensibilisation assez poussée» par rapport aux doléances des praticiens et une meilleure conviction pour un dialogue serein. «Nous avons fait le tour de notre plateforme de revendications que nous avons abordée dans le détail, notamment pour ce qui est du statut particulier et du régime indemnitaire», explique notre interlocuteur qui fait savoir que le ministre a demandé des explications par rapport à la revendication de la révision du statut particulier que son prédécesseur refusait «obstinément». Selon Merabet, qui rappelle que le SNPSP n'a jamais rejeté le statut promulgué, Ould Abbas n'a pas écarté ce principe (amendement du statut particulier). L'autre point essentiel abordé lors de la rencontre a trait aux ponctions sur salaire lequel est déjà pris en charge, expliquera Ould Abbas à ses partenaires sociaux qui ont profité aussi de la rencontre pour aborder l'entrave à l'activité syndicale. Le ministre s'est engagé à travailler avec le syndicat loin de toute forme de pression, selon Merabet qui explique que les délégués syndicaux subissent des pressions de l'administration mais aussi de l'inspection générale du travail qui fait dans le favoritisme. «On est très rassurés des engagements du ministre», dira encore Merabet qui fait savoir qu'une deuxième rencontre est prévue le 6 juillet. «Cela prouve sa bonne volonté», commente le président du SNPSP qui souhaite toutefois que la prise en charge des revendications des praticiens intervienne dans des délais raisonnables. «Nous espérons que d'ici la rentrée sociale, nous aboutirons à des mesures concrètes», dira Merabet, affirmant que les deux parties se sont engagées à maintenir le contact. Il estimera que «cette approche dialoguiste» nécessite un suivi régulier. Rendez-vous est donc pris pour la semaine prochaine en vue de «détailler» davantage les revendications du partenaire social pour passer, estime Merabet, à d'autres points tout aussi essentiels comme la réforme de la santé ou encore la prise en charge des sollicitations des populations dans de meilleures conditions. Poursuivant sa série de rencontres qui s'achèvera le 12 juillet, Djamel Ould Abbas a reçu hier dans l'après-midi les représentants du Syndicat national des paramédicaux (SAP). Il recevra les psychologues affiliés au Snapsy le 7 juillet.