Le Pdg de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, présentera à la presse aujourd'hui à l'institut de formation d'électricité et du gaz de Ben Aknoun le rapport d'activités et des comptes de gestion consolidé 2009 du groupe. Selon des sources sûres, le groupe public a accusé un déficit financier en raison du plan d'investissement engagé et du montant des créances détenues sur les abonnées. Notre source n'a pas voulu nous révéler le montant du déficit enregistré, mais a souligné que les dirigeants s'attendaient déjà à ce résultat négatif. En 2008, le patron de Sonelgaz avait déclaré, lors de la présentation du bilan d'activités et des comptes, que l'année 2009 ne sera pas facile. L'opérateur public a investi plus de 205 milliards DA (2,9 milliards de dollars), dont 110 milliards DA mobilisés auprès des banques, et ce, dans les moyens de production. L'augmentation du volume des investissements durant l'année passée a été accompagnée par une baisse continue du résultat net de l'entreprise. En 2008, Sonelgaz a réalisé un résultat net de seulement 1,7 million DA, sachant que le chiffre d'affaires a augmenté de 9%, à 137,5 milliards de dinars. Quant au niveau des charges, il a augmenté de 16% à 136,1 milliards de dinars. Dans le bilan de 2009, la situation est plutôt critique avec cette fois-ci un déficit. Cette tendance baissière du résultat net du groupe est engendrée, selon les propos du PDG de Sonelgaz, par les plans d'investissements engagés et le maintien des anciens tarifs d'électricité. Le gouvernement avait rejeté la demande d'augmentation des prix formulée en 2007 en invitant les dirigeants du groupe public à assainir plutôt les finances de l'entreprise et à améliorer la gestion de manière à maîtriser les coûts de production et les charges. Les montants des impayés sont également importants, ayant dépassé en 2008 les 40 milliards de dinars. Les mauvais payeurs ne sont pas uniquement des particuliers, mais aussi des clients institutionnels, surtout les APC, et des opérateurs économiques. La capacité de production est portée à 11 300 MW. S'agissant du rapport d'activités qui sera présenté aujourd'hui, notre source révèle que le bilan est plus que positif. Le parc de production d'énergie électrique a été renforcé au niveau national par une capacité supplémentaire de 2000 MW, dont 1200 MW à l'aide de centrales à cycle combiné. La capacité totale installée a atteint à fin 2009 les 11 300 MW, largement supérieure à la demande nationale en énergie. Ce qui a fait dire au premier responsable de Sonelgaz que cet été, le risque délestage est totalement écarté. Les abonnés peuvent donc jouir, entre autres, de leurs climatiseurs et des écrans plasmas. En matière de distribution du gaz naturel, l'entreprise Sonelgaz a relié 164 localités au réseau national, soulignant que le taux national de pénétration du gaz a atteint les 44% en 2009. Le développement de l'énergie solaire n'est pas en reste. L'intégration de Rouiba éclairage au sein du groupe en 2009 participe à cette politique. L'objectif assigné à cette société est la réalisation 150 MW/an par l'utilisation de l'énergie solaire, et ce, jusqu'à 2014. Le groupe Sonelgaz a investi près de 200 milliards de dinars en 2009, dont 125 milliards DA en production et transport de l'électricité, soit une hausse de 23% par rapport à 2008. Une dizaine de centrales électriques devront entrer en production entre 2010 et 2015. Notons au passage que la conférence de presse sur la présentation du bilan d'activités et des comptes de l'entreprise sera rehaussée par la présence du nouveau ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, des PDG des filiales de Sonelgaz, des responsables des commissions de régulation du secteur, ainsi que des responsables de syndicats, à leur tête Achour Telli, secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de l'industrie électrique et gazière.