Que peut-on dire sur le début de cette Coupe du monde qu'accueille pour la première fois l'Afrique du Sud de Mandela qui voit plusieurs têtes de série à la recherche de leur standing. Un bon nombre parmi ces équipes semblent toutefois inquiètes, ces dernières n'ont guère trouvé leurs potentialités leur permettant de mieux entreprendre la suite de la compétition. Le Brésil, quintuple champion du monde et après sa seconde victoire face aux Ivoiriens, est rassuré de la qualification pour les huitièmes, mais l'Italie, tenant du titre, est en proie au doute. Si le Brésil et l'Argentine ont assuré leur billet pour le second tour au terme de performances convaincantes, l'Italie se retrouve désormais dans une situation des plus périlleuses, après avoir concédé son deuxième match nul contre une modeste formation néo-zélandaise, les champions du monde en titre ne s'attendaient sûrement pas à vivre une après-midi aussi mouvementée. Quatre ans après leur sacre mondial, les hommes de Marcello Lippi ont souffert face à des équipes de seconde zone, Paraguay et Nouvelle-Zélande, qui ont su jouer crânement leurs chances. L'Espagne, un autre promu pour le titre, semble du moins et jusqu'à présent en danger, après son camouflet inaugural, il doit absolument retrouver son efficacité offensive et confirmer sur le terrain l'étiquette qui lui avait été collée avant son arrivée en Afrique du Sud, alors que le Portugal pourrait se ressaisir après son nul face à la Côte d'Ivoire. En revanche, l'air sud-africain semble jusque-là réussir aux équipes de l'Amérique du Sud, lesquelles se retrouvent sur le plan climatique mais aussi sur celui de l'ambiance du pays de Mandela. Malmenée par la Serbie vendredi, la prometteuse Allemagne a dilapidé toute la confiance amassée depuis un mois et Joachim Löw doit revoir sa copie pour éviter d'être le premier sélectionneur allemand à quitter une Coupe du monde dès la phase de poules. Faciles vainqueurs de l'Australie, les Allemands sont retombés dans leurs travers, notamment en défense, contre des Serbes beaucoup plus techniques et expérimentés. Les USA, et autres outsiders, à l'image du Danemark ou encore les deux Corées, sont alignés au même titre que les favoris, même si d'autres… pourraient échapper à la guigne. Pour l'instant, les équipes africaines ne semblent guère se retrouver sur leur continent, l'Afrique du Sud est mathématiquement éliminée, le Cameroun, sur qui reposait plusieurs espoirs, a toutefois grillé son joker, alors que la Côte d'Ivoire, l'Algérie, le Nigeria et le Ghana vont pouvoir jouer leur va-tout lors de leur dernière journée de ce premier tour, une manière de sauver ce qui reste dans cette compétition tenue pourtant pour la première fois en terre africaine.