Le programme d'éradication de l'habitat précaire lancé à la mi-mars porte désormais sur la distribution de 12 000 logements sociaux locatifs et non seulement 10 000, comme annoncé initialement. Hier, le wali Mohamed Kébir Addou a annoncé la distribution donc de 2000 logements supplémentaires. De plus, précise-t-il, les délais de réalisation de ce plan sont prolongés jusqu'à la fin de l'année 2010, alors qu'au début il était question de terminer la distribution de 10 000 unités en octobre 2010. Revenant sur les opérations déjà réalisées dans ce cadre, M. Addou indique que 4800 logements sont distribués entre mars et le 20 juin. Pour cela, il a fallu selon lui mobiliser 6400 camions, 200 engins pour la démolition des habitations précaires et 9600 agents manutentionnaires des établissements relevant de la wilaya. «Il y a eu un retard relatif dans la réalisation du programme», estime-t-il. En fait, le plan en question a été rendu public le 24 décembre 2009 par le wali qui avait annoncé le début de la réalisation pour février 2010. Sur les 4800 unités livrées aux demandeurs, 1640 l'ont été dans le cadre du travail des commissions de daïra, ajoute-t-on. Les opérations de recasement de la population occupant des habitations précaires dans les communes du centre-ville notamment, dans de nouvelles cités à Aïn Benian, Zéralda, Tessala El Mardja, Birkhadem et Draria ont aussi donné lieu au dépôt de 500 recours par les familles qui s'estimaient lésées. Après étude, la wilaya a accepté 80 recours et rejeté le reste. «La plupart des recours sont relatifs à la typologie», explique-t-il. Autrement dit, les familles auxquelles la wilaya a donné un F2 réclamaient un F3 ou plusieurs F2. Les autorités ont rarement accédé à cette doléance. C'est qu'au fil du déroulement de l'opération, des familles de 11 membres se sont retrouvées dans un deux-pièces-cuisine, ce qui était le cas par exemple lors du recasement des habitants des chalet des Ondines, dans la commune de Bordj El Bahri. Selon M. Addou, grâce au fichier national du logement, la wilaya a identifié plusieurs demandeurs de logements dans les sites précaires de la capitale alors qu'ils ont un chez-soi dans d'autres wilayas du pays. Les autorités ont eu aussi à traiter des cas relevant de la sous-location des chalets créés pour abriter provisoirement les familles qui avaient perdu leur logement suite au séisme du 21 mai 2003. «Il y a eu même un cas d'une famille qui a fait valoir un acte notarié alors qu'elle occupe un chalet !», révèle-t-on.