19 familles occupent illégalement l'ancien collège des filles de la commune de Larbâa Nath Irathen, sis à un jet de pierre du siège de la mairie. La situation demeure ainsi depuis le lendemain du séisme du 21 mai 2003. Un cas qui préoccupe sérieusement le premier magistrat de l'ex-Fort national, une municipalité montagneuse située à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Le maire précise : «Tout d'abord, notre région n'a pas été touchée par le séisme. Aucun dégât n'a été signalé à l'époque de la catastrophe.» En effet, les deux daïras classées zone sinistrée au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, pour rappel, étaient Tadmaït et Tigzirt. «Ces familles n'ont trouvé en cette situation qu'une excuse pour occuper un bien étatique qui devait servir à autre chose, surtout que nous souffrons de manque d'assiettes foncières. Les squatteurs ont même détourné des câbles électriques de la mairie», nous déclarera le maire, Hocine Lounis, en indiquant aussi qu'il a, à maintes reprises, interpellé les responsables de la wilaya afin d'intervenir. «Nous projetons de transformer cette école en centre de formation une fois les lieux vidés.» De leur côté, les 19 familles squatteuses disent qu'elles n'ont pas où aller. Elles demandent d'ailleurs une prise en charge dans les plus brefs délais, en déplorant les conditions dans lesquelles se trouve ce lieu vétuste qui représente un danger certain pour leur santé. A signaler que la bâtisse est une construction coloniale qui servait d'hôpital avant l'indépendance. Après 1962, elle a été transformée en centre d'accueil pour enfants de chouhada. Ces dernières années, l'édifice a été récupéré par la direction de l'éducation pour servir de collège. Par ailleurs, afin d'atténuer la crise du logement à Larbâa Nath Irathen, la commune a bénéficié de 390 aides à l'autoconstruction, en attendant, selon les dires du président d'APC, un autre quota.