Le président de la FIFA Sepp Blatter a renouvelé mardi sa mise en garde au gouvernement français contre toute ingérence dans les affaires de la Fédération française de football après le fiasco du Mondial sud-africain. M. Blatter a rappelé que l'équipe de France risquait d'être suspendue de compétition en cas d'ingérence flagrante dans les affaires de la FFF. Alors que le gouvernement a souhaité la tenue d'états généraux du football en octobre et que l'Assemblée nationale va auditionner mercredi Raymond Domenech et le président démissionnaire de la FFF Jean-Pierre Escalettes, M. Blatter a jugé depuis Johannesburg que la FFF doit être protégée de toute ingérence politique. «En France, ils ont fait du football une affaire d'Etat, mais le football reste entre les mains de la Fédération», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Aussi, «la FFF peut compter sur la FIFA en cas d'ingérence politique, même si c'est au niveau présidentiel», a-t-il poursuivi en disant adresser ainsi «un message clair». Et de marteler : «Je peux vous assurer que la FIFA agit en cas d'ingérence politique quel que soit le type d'intervention ou la taille du pays». Le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, avait déjà réagi samedi dernier aux propos de la ministre française des Sports Roselyne Bachelot qui jugeait «inéluctable» le départ de M. Escalettes après le fiasco de la Coupe du monde 2010. «Chaque fois qu'il y aura interférence, la FIFA réagira», avait averti M. Valcke en brandissant la menace de sanctions.