La FAF, à sa tête Mohamed Raouraoua, ne compte pas se passer des services de Rabah Saâdane, même si le parcours des Verts lors du Mondial sud-africain n'était pas brillant ni satisfaisant. Raouraoua et ses assistants veulent proposer à Saâdane une prolongation de contrat jusqu'à la CAN 2012, mais sous conditions. Et la première condition est bien évidemment le remaniement de la composante de son staff. Ses deux adjoints, Zohir Djelloul et Hacène Belhadji, font l'unanimité contre eux à la FAF. Ils sont même indésirables dans l'auguste maison de Dély Ibrahim, où l'on estime que leur rôle est insignifiant et que leur présence est inutile, car ils sont incapables de contrarier leur chef, voire d'apporter un plus en matière de préparation et de coaching, vu leur manque criant d'expérience et de vécu sur le plan international. D'ailleurs, les observateurs sont unanimes à dire que le staff algérien a été le plus démuni et le moins étoffé en Afrique du Sud. Il est vrai que tous les sélectionneurs des équipes participantes au Mondial 2010 se sont entourés d'une armada d'assistants de haut niveau, sauf «Cheikh» Saâdane qui s'est contenté d'un seul adjoint, Zohir Djelloul, inconnu même sur la scène nationale. Raouraoua et ses proches collaborateurs ont beau essayer de convaincre le sélectionneur national de renforcer son staff après la CAN 2010, mais leurs tentatives ont été vaines. Saâdane, qui s'est senti – et qui se sent encore – en position de force, avec ses «appuis en haut lieu» (dit-on), après les exploits qu'il a réalisés en l'espace de deux ans (qualifications au Mondial et en demi-finales de la CAN), était et demeure encore intransigeant. «Jamais sans mes adjoints», ne cesse de clamer Saâdane, toujours fidèle à ses assistants, alors que la FAF veut lui imposer Abdelhak Benchikha et Abdennour Kaoua, les deux entraîneurs des sélections olympique et A' qui semblent très intéressés par ce challenge. Benchikha et Kaoua font l'unanimité autour d'eux à la FAF. Le premier a fait ses preuves sur les plans national et maghrébin, alors que le second a travaillé déjà aux côtés de Rabah Madjer et a vécu une belle expérience en Arabie Saoudite où il a eu la chance de côtoyer des techniciens étrangers d'envergure. Outre Benchikha et Kaoua, l'on prête également à Raouraoua l'intention de faire appel à l'un des anciens mondialistes algériens (Korichi ?) pour étoffer davantage le staff. Le patron de la FAF réussira-t-il à forcer la main à Saâdane ? Rien n'est sûr. La prochaine rencontre entre les deux hommes sera déterminante. Il faudra donc attendre le retour de Raouraoua d'Afrique du Sud pour être fixé sur l'avenir du staff technique national. L'on murmure, en tout cas, qu'aucune décision ne sera prise sans le consentement des «hauts responsables du pays», car l'EN est devenue une «affaire d'Etat» vu sa grande influence sur tout le peuple algérien. Saâdane sera-t-il maintenu ? Sera-t-il remplacé par un entraîneur algérien (Khalef ?) Va-t-on faire appel à un technicien étranger ? Attendons pour voir.