Des passagers sont restés bloqués samedi à quai pendant plus de 24 heures à Marseille, alors qu'ils devaient embarquer pour l'Algérie sur un navire de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM). Finalement, les passagers en question ont embarqué lundi sur le Tarek Ibn Ziyad, bateau de l'Entreprise nationale des transports maritimes des voyageurs (ENTMV). Pour avoir des détails sur cet incident, nous avons contacté le délégué général de la SNCM pour l'Algérie, Robert Mouly. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, M. Mouly a tout d'abord confirmé le fait : «Nous avons fait effectivement un restant à quai le 4 juillet à Marseille sur le départ du navire Ile de beauté vers Alger.» Ce restant à quai a concerné très exactement 39 passagers et 9 véhicules. Interrogé sur les raisons de cet incident, notre interlocuteur explique : «La raison de ce restant à quai est liée au nombre de passagers de plus d'un an présents à bord, et qui ne peut dépasser 1668 personnes. Ce jour-là, nous avons eu un nombre d'enfants de 2 à 3 ans important, supérieur à nos estimations, ce qui nous a obligés en fin d'embarquement de nous autolimiter pour ne pas dépasser les limites légales autorisées pour ce navire.» Les enfants de moins de 1 an ne font pas l'objet de réservation préalable. La compagnie prévoit en moyenne cinquante places pour eux sur chaque bateau. Mais ce jour-là, il y en avait 103 au départ de Marseille. Ce qui a donc obligé des personnes à rester sur le quai. A travers ces explications, le responsable de la SNCM infirme donc le fait qu'il y eu un surbooking, autrement dit, c'est la forte présence des enfants en bas âge qui a chamboulé le programme. La SNCM offre une invitation A propos de leur prise en charge, M. Mouly souligne que «les passagers, avec l'aide précieuse de l'ENTMV, ont été immédiatement re-réservés sur le départ du lendemain (lundi, ndlr) à bord du navire Tariq Ibn Ziyad. Cela a été fait dans le type d'installations le plus proche de leurs réservations initiales». Le même responsable indique que «les différences de tarifs éventuels ont été prises en charge par la SNCM». De plus, les 39 passagers ont été indemnisés pour le retard à hauteur de 40 euros par adulte et 20 euros par enfant. Il a assuré également que «tous les passagers ont été transportés à bord de Tariq Ibn Ziyad au lendemain de l'incident». De plus, M. Mouly a indiqué que «nous avons conservé leurs coordonnées pour leur proposer, en basse saison, une invitation familiale sur un aller/retour à bord d'un navire de la SNCM». Auparavant, Stéphane Denis, responsable de la communication pour la SNCM, avait indiqué que «c'est la première fois que ce problème de mauvaise évaluation arrive, et cela ne devrait pas se reproduire». Selon lui, deux raisons expliquent ce qui s'est passé : le Ramadhan a lieu cette année en plein mois d'août, plus tôt que l'an dernier. Du coup, de nombreuses personnes partent en juillet pour revenir début août.