Juché sur une colline, au quartier Tighilt n'Bagou, le centre de santé de Beni Mansour a été promu récemment en polyclinique, laquelle est administrativement rattachée au nouvel établissement public de la santé de proximité (EPSP) de Tazmalt. Malheureusement, cette structure sanitaire n'a de polyclinique que le nom. En effet, si un médecin, un dentiste et des infirmiers y officient chaque jour, il n'en demeure pas moins que cela est loin de constituer le personnel qu'une polyclinique doit avoir. Des services sont inexistants pourtant cruciaux dans ce genre de structure sanitaire, à l'exemple du service de radiologie, un laboratoire d'analyses médicales, une PMI (service de protection maternelle et infantile) et un point d'urgence primaire. Tous ces services font défaut dans cette «polyclinique». Résultat : les patients se voient obligés de se rendre jusqu'à Tazmalt pour une radio, des analyses médicales ou tout autre soin qui n'est pas dispensé dans cet ex-centre de santé. Pour les urgences, c'est toujours l'hôpital d'Akbou. Cela bien évidemment occasionne des dépenses supplémentaires, comme la location d'un taxi clandestin qu'il faudra payer 600 DA pour aller à Akbou par exemple. Si tous les services étaient installés dans la polyclinique de Beni Mansour, les choses auraient était plus simples pour ces centaines de villageois, auxquels l'on éviterait des déplacements onéreux vers d'autres localités pour de simples soins !