La stratégie de la réalisation du grand projet de la voie ferrée reliant Oran, Sidi Bel Abbès et Béchar via la wilaya de Naâma, sur une distance de 580 km, ne contribuera pas seulement à désenclaver les régions sahariennes, mais donnera aussi à la wilaya de Sidi Bel Abbès de nouvelles opportunités d'investissement dans la région sud-ouest du pays , car il est attendu du chemin de fer, entre le sud et le nord, de renforcer l'action de développement socioéconomique dans ces régions et de consolider les échanges entre les régions du sud-ouest et des Hauts Plateaux, puisqu'il sera exploité dans une première phase pour le transport de 755 000 t de marchandises annuellement, des céréales et des carburants, et sera appelé à assurer le transport de pas moins de 650 000 voyageurs par an, à la fin 2010. Les citoyens ont salué la réalisation de ce projet Le plus important pour la population des villages et petites localités situés entre Tabia et Rejdem Demmouche, c'est d'entendre le train siffler à quelques mètres de chez eux, et donner ce signe de vie et d'existence à cette population qui, dans le passé, vivait dans ces zones lointaines et sans importance. Et ce n'est qu'après avoir entendu le bruit du train lors du voyage d'essai de comportement de la voie ferrée Tabia-Rejdem Demmouche, qu'avait effectué le premier responsable du secteur du transport dernièrement, d'une vitesse de 14 km/h, qu'ils ont salué la réalisation de ce projet et pu traduire un sentiment de satisfaction pour ce volume de développement en matière de transport ferroviaire, réalisé dans une grande partie, et qui sera opérationnel d'ici le mois de juillet, permettant à une grande masse de la population de gagner du temps et sur les coûts de transport vers d'autres villes et d'autres destinations. Pendant notre visite de la région, une grande partie des habitants est consciente de la masse de développement allouée à cette région du sud, située à 90 km du chef-lieu de wilaya, que traverse la voie ferrée, mais d'autres sont plutôt contents de pouvoir voyager vers les villes avoisinantes à bord d'un train, et dans un laps de temps, ils peuvent rejoindre l'autre bout du pays. «J'étais très content de voir la gare ferroviaire réalisée dans notre village, on a l'impression qu'on peut voyager du jour au lendemain sans peine, à bord d'un train confortable et rapide, comme le reste des grandes villes du pays», avait déclaré Mohamed, père de trois enfants, natif de la commune de Rejdem Demmouche. L'avis de son fils, Sofiane, collégien en première année, était plutôt différent, il voyait le train par rapport à sa taille, comme le reste de ses copains de classe, et il dira : «C'était mon rêve de voir à travers ma fenêtre le grand train passer devant mes yeux et rouler à grande vitesse.» «L'ETRHB a participé à 90% à la réhabilitation de la voie ferrée» Le tronçon nord de la voie ferrée - dont la réhabilitation a été réalisée sur 84 km, relie un ensemble de communes et de localités d'une masse de population considérable, commençant par Tabia, passant par Bordj Djaâfar, traversant la commune de Sidi Ali Ben Youb, connue pour ses vastes pistes de carrières, la ligne ferroviaire qui se prolonge jusqu'à Moulay Slissen et relie El H'çaïba au chef-lieu de la daïra de Ras El Ma, arrivant jusqu'à Redjem Demmouche - est complètement achevé, et les retouches qui restaient à faire, depuis la dernière visite du ministre des Transports, par l'entreprise ETRHB, des traverses implantées au niveau de cette dernière, sont terminées, à l'exception de la passerelle de la gare ferroviaire de Redjem Demmouche actuellement en cours de réalisation. Pendant notre visite à cette entreprise, l'équipe technique et administrative avait évalué le taux de sa participation à ce grand projet à 90%, «car depuis son installation en 2006, l'ETRHB avait mis en place 156 000 traverses, en précisant que les 148 km reliant Redjem Demmouche à Mecheria sont aussi achevés, et il ne reste que les dernières retouches. Cette infrastructure implantée au sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès a joué un rôle fondamental en matière de développement et de création de postes d'emplois. Selon M. Habibi, le responsable du personnel, cette entreprise avait enregistré durant ces années un effectif total de 1560 recrutés en qualité d'ingénieurs, de techniciens, de ferrailleurs et autres qualifiés, répartis selon la demande, sur les carrières, l'usine de réalisation de traverses et le chantier de réalisation, dont une grande partie est constituée de la main-d'œuvre locale. A l'intérieur de l'usine de production des traverses, on a rencontré M. Abadi, chargé de la maintenance d'un matériel automatique sophistiqué et qui veille à ce que les étapes de production, du nettoyage du sable, jusqu'au malaxage du béton à des doses déterminées, répondant aux normes internationales, jusqu'au séchage à vapeur des traverses et la remise du produit finalisé. C'est une équipe d'ouvriers algériens qualifiés qui a pu prouver, avec peu de moyens, ses compétences sur le terrain et donner un produit de qualité, approuvé par le laboratoire technique national.