La plus douce et la plus belle musique au monde est à l'honneur à Alger. Alors que la soirée d'hier a vu la clôture, au Palais de la culture Moufdi Zakaria, du Festival national de la musique çanâa animée par l'ensemble national de la musique andalouse dirigé par Rachid Guerbas, le théâtre de verdure Laâdi Flici vibre encore aux sons de Andaloussiate El Djazaïr. Ce soir, ce sera le tour de deux associations venues de Médéa et Koléa, deux villes où le chant andalou se chante en famille depuis l'arrivée des Arabes d'Espagne, il y a quelques siècles, à ce jour. L'association El Qortobia représentera Médéa, une ville qui a donné naissance à de grands hommes de culture tels que Mohamed Bencheneb et Abdelkader Safir et de talentueux musiciens comme Mahboub Bati et Cherif Kortebi et des hommes de théâtre tels Hassan El Hassani et Mahboub Stambouli. La petite ville de Koléa, où l'andalou est également ancré dans la vie familiale et qui est connue aussi par le biais de l'association Dar El Gharnatia qui a déjà représenté l'Algérie à plusieurs reprises et enregistré quelques CD, sera représentée par El Bachtarzia qui va sûrement créer des surprises en chantant des morceaux rares. Koléa, cette petite ville de la Mitidja, a également donné des dizaines de grands artistes dans le domaine du chaâbi et de l'andalou. Feu Mohamed Mazouni dont le fils Bachir dirige aujourd'hui l'association El Djazira était un véritable maître de l'andalou. Pour le chaâbi, le grand chanteur Cheikh Bourahla a été parmi les plus grands aux côtés de Hadj M'hammed El Anka, Hadj M'nouer et Hadj M'rizek.