Les festivals de musique se multiplient à la joie des mélomanes et musiciens. Vendredi dernier, Constantine, où bruissent encore quelques échos du dernier Festival international de jazz, ouvrait sa soirée sur le deuxième Festival national de Malouf. Le lendemain, à Djelfa, débutait le premier Festival national de chansons et danses naïlies, un patrimoine riche et souvent méconnu. Le surlendemain, Alger donnait le « la » du deuxième Festival internationale de musique gnaoui qui s'achèvera vendredi au Théâtre de Verdure de Ryadh El Feth. Pas même le temps pour la capitale de ranger les guembris et les qarqabos qu'elle doit prendre aujourd'hui même le relais des luths et des kamenchas, avec la deuxième édition du Festival national de musique andalouse dite Sanaâ (école d'Alger) ! Celui-ci, prévu du 10 au 18 juillet, au palais de la culture Moufdi Zakaria (séances à 19 h) promet un panorama exhaustif du genre. Pendant ce temps, Sétif concocte son projet de Festival national de chant s'raoui, typique des Hauts-Plateaux et, croit-on savoir, d'autres villes réfléchissent activement, soucieuses de mettre en valeur leur patrimoine musical régional et/ou souhaitant simplement ne pas être en reste d'une animation qui attire les regards et les médias. Cette multiplication des festivals de musique, soutenue activement par le ministère de la Culture, agrée les publics et encore plus les musiciens et chanteurs qui, faute de scènes et d'émulations, végétaient. Cependant, d'une manière générale, si des efforts dans l'organisation et la promotion sont perceptibles, ils demeurent encore bien insuffisants. Pour que le spectacle soit, l'intendance doit suivre. C'est la prochaine étape attendue de cette effervescence.