Le ciel européen a été fortement perturbé tant en France qu'en Algérie par la grève des aiguilleurs du ciel français qui ont entamé leur mouvement mardi soir, et ce, jusqu'à aujourd'hui dans la matinée. Les conséquences sont évidentes : retards et annulations de vols. Les aéroports parisiens ont prévu respectivement 50% d'annulations de vols à Orly et 20% à Roissy. Face à ces perturbations attendues, la compagnie nationale avait décidé dès mardi soir de modifier son plan de vols. Certains vols d'Air Algérie à destination des villes de province française ont été maintenus mais ont connu de nombreux retards alors que d'autres ont été carrément annulés. Au niveau d'Air Algérie, deux vols sur cinq prévus hier à destination de la France ont été annulés en raison de la grève des contrôleurs aériens français. C'est du moins ce que nous a déclaré Mohamed Beldi, chef du centre d'exploitation auprès d'Air Algérie. Joint par nos soins, M. Beldi a précisé que «nous nous sommes adaptés à la situation». A titre d'exemple, pour la matinée d'hier, le vol de 7h30 à destination de Paris a été maintenu, alors que celui programmé à 10h vers la même destination a été annulé. A la veille de la grève, la direction générale de l'aviation civile française (DGAC) a limité les vols en provenance et en partance de l'Hexagone. Air Algérie a été obligée donc de programmer des restrictions. M. Beldi a indiqué que les passagers ont été pris en charge au fur et mesure dans la journée d'hier. Quant aux retards, il a expliqué que «les vols maintenus ont accusé des retards d'une à deux heures, car nous devions résorber les flux de passagers». Les vols Tlemcen-Paris ou encore Béjaïa-Paris ont également enregistré des retards importants. A noter qu'un vol sur deux a été annulé hier à Orly, un sur cinq à Roissy, alors que l'ensemble des aéroports français sont touchés par cette grève des aiguilleurs du ciel. Aujourd'hui, alors que la grève prendrait fin dans la matinée, M. Beldi prévoit le retour progressif à la normale. «Il va y avoir des retards de vols, mais peut-être pas leur annulation», a-t-il avancé. La direction générale de l'aviation civile a annoncé hier après-midi que le trafic aérien reprendra son cours normal dès aujourd'hui en début de matinée. Les syndicats à l'origine de ce mouvement dénoncent les modalités de création d'un organisme européen de régulation du contrôle aérien, le Fabec. Selon eux, cela risque d'entraîner un démantèlement de la DGAC et de remettre en cause le statut de fonctionnaire des agents.