Il était, par la simplicité des paroles qu'il chantait, sa belle voix et sa franchise, le chanteur révolté le plus aimé de son époque. Ayant un niveau de terminale (avant 1962), et devenu écrivain public, son niveau culturel lui permettait d'être en avance sur son temps. D'ailleurs si, au centre Rabah Driassa avait modernisé le sahraoui, Ahmed Saber était dans l'Oranie, l'un des premiers à chanter le bédoui avec des instruments modernes et une chorale féminine. Il avait chanté El Khedma pour dénoncer le favoritisme, El Khayen pour les auteurs de détournements. Dans El Ouaktia écrite par le poète Omar El Mokrani, il parlait avec humour de tous les maux sociaux qui rongeaient notre jeunesse.