Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a dit récemment s'attendre à une mise en cause de membres de son parti par un tribunal de l'ONU dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri, a appelé aujourd'hui la classe politique libanaise à soutenir le mouvement chiite. «Nous sommes une partie contre laquelle on fabrique une accusation. Il y a un grand complot qui se prépare contre le Liban et contre le Hezbollah», a affirmé Nasrallah dans un discours diffusé sur écran géant à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur des fils et filles de «martyrs» du Hezbollah. «Si le Conseil des ministres ou le Comité de dialogue national se réunissent pour discuter de cette question, nous y sommes favorables», a-t-il dit, en référence au comité chargé de discuter de la stratégie de défense du pays. «Il y a quelque chose qui se prépare (contre le Hezbollah). Nous devons donc voir tous ensemble comment y faire face, comment traiter cette question», a-t-il poursuivi. «Nous ne permettrons à personne au monde, quelle que soit son importance, de toucher à la dignité de la résistance», a-t-il prévenu. Jeudi, Nasrallah avait affirmé que le Premier ministre Saad Hariri l'avait informé en mai que des membres du Hezbollah seraient «désignés par l'acte d'accusation» du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007 par l'ONU. Le TSL doit publier l'acte d'accusation entre «septembre et décembre», selon son président Antonio Cassese.