Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) qui doit faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien dirigeant libanais Rafic Hariri cherche à «réaliser des objectifs politiques», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, cité hier par la presse syrienne. «La position de la Syrie a été claire dès le début. Le tribunal international ne cherche pas à révéler la vérité (sur l'assassinat) mais à réaliser des objectifs politiques», a affirmé M.Mouallem lors d'une réunion du parti Baas dimanche soir. «Le Tribunal international est une affaire libanaise et nous n'allons pas traiter avec ce tribunal», a-t-il poursuivi. Le 22 juillet dernier au Liban, le chef du Hezbollah chiite Hassan Nasrallah avait annoncé s'attendre à ce que le tribunal de l'ONU accuse des membres de son parti d'implication dans l'assassinat en février 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Vendredi, le président syrien Bachar al-Assad et le roi saoudien Abdallah ont effectué une rare visite à Beyrouth, largement perçue comme une tentative de contenir les tensions nées de cette annonce au Liban. La Syrie, aux côtés de son allié chiite l'Iran, est le principal soutien au Hezbollah, qui prône la lutte contre Israël. Après l'assassinat de Hariri, la Syrie, pointée du doigt, a été contrainte de retirer ses troupes du Liban après 30 ans de tutelle. Mais Damas dément toute implication dans ce crime.