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Au Maroc des cultivateurs de kif depuis 5 générations
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 07 - 2010

Le village de Bab Berred, niché au cœur des montagnes du Rif dans le nord du Maroc, a retrouvé le calme. Le 11 avril, une tentative de perquisition dans le domicile d'un cultivateur de cannabis a conduit des milliers de personnes dans les rues.
Dans cette région qui s'étend sur 30 000 km2, des milliers de familles vivent de la culture du cannabis ou, comme on l'appelle communément au Maroc, du kif, depuis plusieurs décennies. La production de haschich est clairement interdite par la loi, mais elle est néanmoins tolérée par les autorités qui, selon les fermiers, y trouvent aussi leur compte.
Malgré des pressions européennes sur le gouvernement marocain pour éradiquer cette culture, et plusieurs projets visant à réduire la production de cannabis, la quasi-totalité des cultivateurs continuent à cultiver la plante au grand jour. Abdellah Eljout, un élu local et militant associatif, souligne :
«Il n'y a pas d'alternatives dans la région. On est à la cinquième génération de culture de cannabis. Cette région a besoin d'aide.
Les gens ne disent pas qu'ils veulent cultiver du cannabis, ils disent qu'ils veulent vivre (…). Selon Abdellah Eljout, la solution commence d'abord par une volonté politique d'appliquer la loi et de stopper une culture qui dure depuis plus de cent ans en donnant les moyens aux paysans de travailler la terre autrement. Très peu d'habitants de la région profitent vraiment de cette culture.
Certaines maisons cossues appartiennent à la poignée de cultivateurs et d'intermédiaires qui se sont enrichis de cette production. Le reste des habitants gagne péniblement sa vie. Abdelouaret El Bohidi ne produit que dix kilos de cannabis par an, qu'il vend à 250 euros le kilo.
Entre rackets et intempéries, ses revenus sont très faibles et il gagne à peine de quoi faire vivre sa famille. Un autre agriculteur qui préfère garder l'anonymat raconte les descentes régulières des autorités qui négocient la liberté des cultivateurs :
ils utiliseraient des avis de recherche comme moyen de pression afin d'obliger les agriculteurs à payer en échange de leur liberté. Il explique : «Si tu ne leur donnes rien, tu vas en prison, ils n'ont rien à perdre. Ils te jettent en prison pour te donner en exemple aux autres.»


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