Devant l'afflux et l'engouement considérables des estivants vers les plages de la daïra de Tigzirt, et ce, tous les jours de la semaine, ce sont les plages interdites à la baignade qui sont, paradoxalement, prises d'assaut par les baigneurs. Cet engouement s'explique non seulement par la vague de chaleur qui s'abat sur la région mais aussi par le mois de Ramadhan qui approche à grands pas. C'est tout le monde qui en profite. A Iflissen, une commune maritime située entre Tigzirt et Azeffoun, une seule plage, celle de Féraoune, est autorisée à la baignade, tandis que trois autres sont interdites. Il s'agit de celles de Sidi Khaled, Abechar et Tamda Ouguemoune (Zegzou). Les galets et le caractère rocheux de ces plages présentent un danger certain pour les nageurs. Pourtant, elles connaissent une affluence considérable. «Je préfère me rendre aux plages rocheuses. L'eau est plus propre et limpide. Au niveau des plages dites autorisées et surveillées, il n'y a pas de place. Les loueurs de parasols et de tentes squattent chaque centimètre carré sans que personne ne bouge le petit doigt», dira avec dépit un Algérois rencontré à Sidi Khaled. «De toutes les façons, pour les habitants de la région, cela ne pose pas vraiment problème puisque la plupart sont des amateurs de la mer, et ils connaissent ces plages comme leur poche. Le hic, c'est pour les visiteurs qui viennent accompagnés de leurs enfants.»