La mission des Pays-Bas en Afghanistan s'est achevée hier. Les soldats ont commencé à quitter le sud, passant le relais aux forces internationales pour le contrôle de la province de l'Uruzgan, après avoir fini leur mission de quatre ans, a annoncé hier le commandement de l'Otan à Kaboul. «Les forces néerlandaises se sont distinguées dans l'Uruzgan, et nous rendons hommage à leur sacrifice ainsi qu'à celui de leurs homologues afghans", a déclaré le commandant Joel Harper, un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf). Après le départ du contingent néerlandais, l'Otan «maintiendra ses capacités actuelles, notamment concernant les unités de combat, la formation, la reconstruction», selon le commandant Harper. En Afghanistan depuis le 1er août 2006, les Pays-Bas y ont déployé quelque 1950 soldats au sein de l'Isaf, principalement dans l'Uruzgan, une province du sud du pays où les talibans sont très présents. Les Néerlandais ont transmis le commandement de la province aux forces américaines et australiennes au cours d'une cérémonie organisée hier à Kamp Holland, leur principale base en Afghanistan, a indiqué le ministère néerlandais des Affaires étrangères dans un communiqué. «La communauté internationale et l'Otan aident l'Afghanistan à tenir sur ses propres jambes (...). Les Pays-Bas ont pris leur responsabilité et se sont battus pour la sécurisation et la reconstruction de l'Afghanistan», s'est félicité le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, cité dans le communiqué. Cette présence en Uruzgan a notamment permis le doublement du nombre d'écoles, la vaccination de la plupart des enfants, la construction d'un centre de formation pour policiers et l'amélioration des moyens de transport, selon le ministère qui rappelle la mort de 24 soldats néerlandais au cours de la mission. Le futur gouvernement néerlandais devra déterminer si les Pays-Bas participeront à l'avenir à la formation des militaires et des policiers afghans, a indiqué le ministère. Alors que l'Otan souhaitait une prolongation d'un an, jusqu'en août 2011, de la mission des forces néerlandaises, des divergences sur cette question avaient provoqué le 20 février la chute du gouvernement et le non-renouvellement de la la mission des soldats.