De l'oxygène qui nous aère la tête, des embruns qui nous apaisent le cœur, des vagues qui nous bercent ou nous massent le corps… La mer nous offre une vraie cure de «thalassa-thérapie». A vivre pleinement. Regarder, écouter Pas de pression en bord de mer ? Façon de parler… Avec une pression atmosphérique maximale, l'air y est enrichi en oxygène. Cet effet se conjugue à celui des micro-algues, véritables poumons de la planète, produisant 70% de l'oxygène que nous respirons. Idéal pour ventiler nos poumons. Cette pression atmosphérique facilite également l'absorption des ions négatifs, fines particules chargées électriquement qui nous rendent moins vulnérables à la douleur et au stress. Parmi ces ions : l'iode, micronisé dans les gouttelettes, dont nos organismes ont tendance à manquer cruellement et qui stimule la fabrication d'hormones thyroïdiennes. Les embruns et les algues échouées à marée basse en laissent échapper. D'autres proviennent des branches d'arbres et des roches balayées par le vent. L'air marin est si pur, par rapport à celui des villes, que s'y concentrent soixante-deux fois plus d'ions négatifs et cent fois moins de germes (voire aucun germe du tout en haute mer). Cela vaut bien une balade décoiffante en pédalo, en voilier ou à pied sur les îles. Inutile de bomber le torse en faisant de longues inspirations ! Sur le continent, une simple promenade d'une heure suffit pour bénéficier de ce climat dit «de bord de mer» qui s'étend jusqu'à quatre kilomètres du rivage. Celui dit «maritime» prodigue encore des bienfaits à cinquante kilomètres à l'intérieur des terres. Comme si son immensité nébuleuse nous hypnotisait. A l'écouter aussi, l'esprit largue les amarres. Le métronome lancinant des vagues nous évoque le rythme cardiaque et nous repose. Selon les spécialistes des thérapies marines et de la gestion du stress, cet effet sonore ne fait que renforcer l'action du climat. «Les ions négatifs que la force des vagues libère ralentissent le rythme cardiaque et respiratoire chez la plupart des gens. Ceux qui, au contraire, ressentent de la nervosité et des troubles du sommeil s'adapteront au bout d'un à trois jours.» Mais pourquoi ne pas se concentrer sur la lente mélopée des vagues en s'efforçant de respirer calmement pour trouver l'apaisement ? Se baigner, flotter Autre séance de relaxation : s'allonger sur les flots comme une algue à la dérive. Pour se sentir plus léger encore, se baigner jusqu'au cou. La densité du corps humain avoisine celle de l'eau de mer concentrée en sel, si bien que notre poids y est divisé par dix. D'où cette sensation d'être enveloppé, bercé, protégé dans les bras de la mer. Dans la mer Morte, grâce à une concentration en sel de 85 g/l (environ 38 en Méditerranée et 35 dans l'océan Atlantique), on peut s'asseoir à la surface comme sur sa serviette de plage ! Par ailleurs, plus la température de notre bain de mer est proche de celle du corps (37°C), mieux ses ions minéraux et oligo-éléments franchissent la barrière cutanée. A 22°C, les ions pénétreront à raison d'une ou deux heures d'immersion quotidienne. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas le sel qui dessèche, mais l'exposition au soleil, d'autant plus si l'on ne boit pas assez.