Les professionnels tunisiens proposent à nos compatriotes des vacances agréables même pendant le prochain Ramadhan. En quelques années, la Tunisie a pu s'imposer comme une destination incontournable du tourisme dans une région où la concurrence fait fureur. Vouloir, c'est pouvoir, dit l'adage qui s'applique réellement dans ce pays. Parmi les professionnels du tourisme espagnols, français, grecs, elle dispute, la tête haute, sa part de marché. Sousse, Hammamet ou Carthage, juste pour citer quelques villes, n'ont rien à envier aux stations balnéaires de Benidorm, d'Alicante ou de la Côte d'Azur. Pour une personne qui visite pour la première fois la Tunisie, impossible d'imaginer à quel point ce pays a pu se transformer en une destination concurrente. On a beau entendre les témoignages des autres sur cette destination, mais lorsqu'on s'y rend, c'est encore plus agréable et plus attrayant. «Jamais je n'aurais imaginé que le tourisme en Tunisie s'est développé de la sorte», commente un touriste rencontré sur place. L'Office national du tourisme tunisien ne cesse de promouvoir cette destination, y compris à travers des voyages de presse. «C'est une destination très prisée. En été, c'est encore plus beau», souligne un autre amoureux de la destination qui connaît très bien ce pays. Mais des citoyens continuent d'embarquer même en janvier. La compagnie Tunis Air assure la desserte plusieurs fois par semaine. Celui qui s'y rend pour la première fois est tenté d'initier une comparaison avec les autres destinations. Mais le pays voisin soutient la concurrence avec les pays d'Europe ou Dubaï. L'idée qu'on pouvait avoir de la Tunisie n'a rien de commun avec la réalité. On pouvait imaginer que ses capacités étaient comparables à celles de l'Algérie. Cette hypothèse peut même être persistante à la sortie de l'aéroport mais elle ne tient pas la route plus longtemps. Même si on constate que quelques véhicules sont garés sur la pelouse. Mais il y a quand même des différences. Ici, le port de la ceinture de sécurité n'est pas obligatoire. En s'éloignant de l'aéroport, le pays se dévoile à nos yeux. Il est en pleine expansion.Le premier élément qui nous interpelle est l'hygiène et la propreté. Il y a également un grand soin conféré aux espaces verts. Connu sous l'appellation Tounès el Khadra (la Verte Tunisie), ce pays obéit strictement à sa réputation. En plus de l'hygiène, pas de trace de constructions anarchiques ou de bâtisses en chantier. Les résidences longeant les principales routes et implantées dans les grandes agglomérations sont bien disposées pour être en parfaite symbiose avec le paysage. La densité du réseau routier renseigne du niveau de développement du pays. A la sortie de l'aéroport, le réseau ressemble à une véritable toile d'araignée. Des routes larges, des autoroutes, des trémies et des ponts offrent un plan de circulation très fluide. Une fois arrivé à une station balnéaire, le touriste est en face d'un décor éblouissant qui se livre à lui. Il est alors au milieu d'une destination de rêve. L'oeil est ébloui, l'esprit enchanté. «C'est splendide, c'est magnifique!», commentent les visiteurs. Les stations de Hammamet, de Sousse et de Gammart rivalisent de séduction. Au-delà du rêve Pour se retrouver sur cette terre paradisiaque, nul besoin de prendre l'avion. Vous êtes également dispensés des formalités d'obtention de visa. Point de stress, donc. Pour se faire plaisir, les amateurs des 4 roues, peuvent goûter au paradis à quelques kilomètres de la frontière est du pays. «C'est génial et en plus on n'est pas embêté par le casse-tête du visa», commente encore notre collègue fasciné par la force du tourisme et son confort. «C'est l'Europe version arabe», ajoute-t-il. En sillonnant les stations balnéaires de Hammamet ou Sousse, tout porte à croire que nous sommes dans un pays européen. Le personnel avec son accent tunisien et les incessants m'rhaba, pour nous souhaiter la bienvenue, nous rappelle à la réalité. On se rend compte qu'on est à La Mecque des touristes. Les professionnels du tourisme misent sur plusieurs aspects. Confort, bien-être, soins et loisirs sont garantis. C'est le cas d'ailleurs de l'hôtel Nahraouass à Hammamet. C'est un véritable bijou du tourisme balnéaire et thermal. D'une architecture arabo-mauresque, cet hôtel quatre étoiles est un petit bout de paradis. Construit au coeur d'un jardin de 8 hectares, il offre une vue imprenable sur mer. Avec 350 chambres confortables et des suites luxueuses, Nahraouass affiche complet du mois de mars jusqu'à la fin de l'année, soit en décembre. «Cet hôtel est une ville. Il ne manque qu'un poste de police et une mosquée», affirme le président-directeur général, M.Habib Bousselama. Pour lui, l'exigence de qualité est une condition sine qua non pour réussir. Possédant une grande chaîne d'hôtels, son seul souci est de répondre aux besoins spécifiques de chaque client afin de gagner sa confiance et garantir son retour. En plus des services ordinaires, l'hôtel offre une panoplie de prestations au niveau du centre de thalassothérapie. «C'est l'un des centres qui développent des thérapies nouvelles en Méditerranée», certifie son manager. Erigé sur une superficie de 15.000 m², ce centre développe plus de 100 traitements. «Nous avons 8000 clients qui ont fait appel à nos services», dit-il satisfait. Plusieurs d'entre eux sont restés fidèles. «Cela nous fait plaisir, mais nous condamne à faire mieux qu'hier», souligne-t-il. Des traitements à base d'eau de mer, d'algues marines et des produits naturels sont fournis. «C'est un endroit où vous pouvez vous soulager loin des antibiotiques et du bistouri», explique le président-directeur. Parmi les nouveaux soins développés, on citera le lavage du côlon. Cette thérapie à base d'eau permet au bout de 40 minutes de débarrasser l'organisme des déchets toxiques. Cette thérapie a fait ses preuves. Elle élimine les ballonnements et facilite la digestion. Le centre propose des cures d'amaigrissement et des traitements pour renforcer l'immunité. «Nous avons investi beaucoup d'argent pour l'acquisition des machines de haute technologie pour répondre aux besoins de notre clientèle qui est de plus en plus exigeante», précise M.Bousselama. Il compte rajouter les soins dentaires. En Tunisie, la thalassothérapie n'est pas seulement un plus pour les hôtels mais une pièce maîtresse dans l'industrie du tourisme. Plus de 60.000 curistes se rendent chaque année dans ce pays dont 6000 Français. Afin de diversifier leurs produits, les professionnels misent sur d'autres aspects comme le développement des terrains de golf et le tourisme résidentiel. «Nous envisageons de réaliser un terrain de golf de 27 trous et une promotion immobilière pour le tourisme résidentiel», dévoile M.Bousselama. La magie du parfum exalte l'esprit Pas possible de résister à la tentation. Les mauvais esprits sont chassés des l'entrée des hôtels. Le design, le confort et le souci du détail s'entremêlent. Les professionnels excellent dans l'art du bien-être. Les parfums de tisane, de fleurs et d'huiles se développent pour donner la meilleure saveur accompagnée par des mélodies qui vous bercent comme sur un nuage. Ombre et lumière. Tout est fait pour résorber le stress et vous éloigner des ennuis de la vie quotidienne. En goûtant aux plaisirs des massages, on a du mal à quitter les lieux. «Cela fait énormément de bien.» «C'est relaxant.» «J'aimerais rester une semaine de plus», commentent les curistes à la fin des séances avec des visages épanouis. Que ce soit au centre de Nahraouass ou de celui Lalla Baya, la règle est la même: offrir le top du bien-être au client dans des décors différents. Contrairement au centre de Nahraouass, celui de Lalla Baya, situé à Yasmine-Hammamet, offre un design encore plus original. Conçu sous forme de ksar, le centre vous invite à vous engouffrer dans une grotte en plein centre-ville. Orné de plantes et de bougies parfumées, l'endroit vous charme avec sa beauté naturelle. Ces centres ressemblent à de véritables «industries» du bien-être. Médecins, infirmières, masseurs, serveurs, femmes de ménage et designer s'y mettent pour faire le bonheur des clients. A la différence des cliniques et des hôpitaux, ces centres utilisent des cures purement naturelles. Des soins hydratants à base d'eau de mer, de boues et d'algues marines, d'argiles végétales. Des massages, douches au jet d'eau, frigothérapie et massage sont quelques techniques parmi les plus utilisées.En voyant le nombre d'étrangers on avait l'impression d'être en plein été. «Nous avons des clients fidèles qui viennent chaque année», affirme M. Bousselama. On s'y met dès à présent. Les professionnels du tourisme se préparent d'ores et déjà pour l'été. Cette année, même le Ramadhan intervient en plein mois d'août. Alors ils veulent saisir cette opportunité pour transformer le rituel en un rendez-vous événementiel. Ils proposent une formule «deux en un». Profiter du plaisir des vacances tout en observant le jeûne. La première clientèle ciblée sont les Algériens qui représentent une demande importante à capter. «Nous tablons beaucoup plus sur cette clientèle qui devient de plus en plus rentable pour nous», avoue M.Laroussi, gérant de Nahraouass. «Les Algériens peuvent passer le Ramadhan ici sans se priver du plaisir de la mer et du repos», assure-t-il. Ils sont plus de 1,3 million d'Algériens à visiter chaque année la Tunisie. «L'Algérien dépense en moyenne 500 dollars pendant son séjour», indique M.Bousselama. Le président adjoint de la fédération des hôteliers et président-directeur général de l'hôtel Marhaba, rencontré à Sousse, a affiché un grand intérêt pour les Algériens. «Notre défi est d'attirer les Algériens à passer des vacances en Tunisie même durant le Ramadhan», affirme-t-il.