Que s'est-il réellement passé entre Hamza R. et Mohamed Chérif O. le jour du match Algérie-Emirats à Nuremberg, alors que Mohamed Chérif revenant du stade pour aller suivre la rencontre internationale amicale ? Selon la victime, elle aurait été agressée par Hamza qui met en avant la provocation Mohamed Chérif qui aurait sauté au cou de Hamza qui passait en mobylette pour des raisons qui n'avaient pas été évoqués le jour du procès. Le président a calmement entendu tout ce beau monde. Il semble clairement que le brouillard a noyé ces débats, et des «choses», celles qui ont été à la base de cette rixe où une bouteille était la «star», n'ont jamais été dites. Les débats auront permis au juge du siège de prendre son temps avant d'infliger dans la sérénité une peine de prison assortie de sursis, car il est tellement bête de condamner les auteurs d'actes aussi bêtes, bêtes, bêtes...Hamza R. est poursuivi pour coups et blessures volontaires à l'aide d'une bouteille en verre sur le crâne. Huit jours d'incapacité. Hamza R. avait reconnu son acte et a mis en avant que la victime ne voulait pas le laisser suivre le match EN-Emirats arabes unis. Mohamed Chérif, la victime, nie les dires. - «J'avais quitté le stade, et en arrivant devant chez moi, il s'est mis à m'insulter avant de m'asséner deux coups sur la tête avec une rare violence, jurant que je n'aurais plus mes esprits pour suivre la rencontre sur le petit écran», avait raconté la victime, plus que lucide. Elle réclame quatre millions de centimes à titre de dommages et intérêts ajoutant que le sang qui a coulé doit être restitué au plus vite. - «Un an de prison ferme», murmure Malek Drissi, le procureur, qui ne s'ennuyait pas du tout. Il a même rigolé. Maître Ouali Laceb, l'avocat de Hamza R., trouve anormal que quelqu'un qui passe en mobylette soit agressé pour quelque chose qu'il n'a pas fait. - «En réalité, c'est la victime qui est descendue de sa moto, s'est jetée sur Hamza qui n'avait à la main qu'une bouteille, qu'il venait de terminer, pour se défendre», a dit l'avocat qui a précisé «une bouteille de limonade en plastique, ce qui n'est pas du tout un objet tranchant, ni contondant, et donc pas dangereuse». Les circonstances atténuantes sont vivement réclamées par le conseil qui a évoqué la provocation, un motif à retenir lors de la mise en examen par Hadj Rabah Barik, le président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa, qui est en train de grandir, de grossir, et donc de rattraper les grosses cylindrées de la cour de Blida, comme El Affroun, Hadjout et Boufarik. Evidemment, après une courte mise en examen, Hamza écope de six mois de prison assortie de sursis. Ce qui fait beaucoup plus plaisir à maître Ouali Laceb qu'à Hamza qui a eu le bonheur d'avoir été défendu par un tel avocat qui maîtrise son sujet de bout en bout.