L'opération d'inscription qui s'est déroulée du 29 juillet au 6 août a permis d'enregistrer 230 556 inscriptions définitives sur les 240 062 candidats reçus, ce qui représente un taux de 97%, a indiqué hier le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats de l'opération d'inscription des nouveaux bacheliers, M. Harraoubia a révélé que le traitement des fiches de vœux et affectations des nouveaux bacheliers a permis de satisfaire près de 95,86% dans l'un de leurs choix exprimés. Un taux de satisfaction «jamais atteint auparavant». Il a assuré que l'orientation s'est faite sur la base du vœu exprimé par le bachelier, la nature du bac et les résultats obtenus, ainsi que les capacités d'accueil et d'encadrement des établissements universitaires. Les bacheliers qui n'ont pas été satisfaits dans l'un de leurs 10 choix, ne représente par contre que 9836, soit 4% de l'ensemble des préinscrits, un taux qui était de 7,54% en 2009, a ajouté le ministre qui affirmera qu'une orientation leur est proposée en fonction de leurs résultats. «Ils ont tous reçu des propositions d'orientation», a-t-il affirmé, indiquant que ces 9836 bacheliers ont aussi le droit d'introduire des recours en ligne, si la filière qui leur est proposée «n'emporte pas leur adhésion». Il démentira ainsi les informations selon lesquelles 130 000 demandes de recours ont été introduites. «C'est absolument faux et impossible», a-t-il tonné non sans afficher sa satisfaction quant au nombre de bacheliers ayant renseigné leurs fiches de vœux dont le nombre s'élève à 237 543, représentant un taux record de 99%, alors que ceux qui n'ont pas renseigné leurs fiches ne sont que 2519. Pour ceux qui n'ont pu accomplir les formalités d'inscription, «des cas exceptionnels», précisera le ministre, ils promettra que leurs cas seront pris en compte à partir du 15 septembre dans le cadre des conférences régionales. S'agissant des bacheliers ayant obtenu la mention «Très bien» et qui pouvaient ne pas avoir été satisfaits dans leurs choix, Harraoubia a précisé, exemple à l'appui, que la moyenne exigée n'est pas seulement celle du bac. Le conférencier abordera également le volet affectation, notamment dans les filières des sciences médicales ou encore des écoles préparatoires. A cet effet, tout en affirmant qu'il y a une forte demande sur ces formations, le ministre a fait état des efforts déployés par son département pour faire passer les places pédagogiques offertes du simple au double (de 4383 à 8601 pour les sciences médicales). Il évoquera dans le même registre l'ouverture de cinq nouvelles écoles préparatoires, portant ainsi les classes pédagogiques offertes de 2469 à 4510. 120 000 places pédagogiques en tout seront réceptionnées cette année, affirmera-t-il. «La réussite de l'opération d'orientation», a-t-il en outre expliqué, «est due au système informatique et le mode d'inscription en ligne qui assure une grande transparence. Nous avons été attaqués par des hackers à plusieurs reprises», révélera Harraoubia, mais personne n'a pu accéder à notre système, s'est-il réjoui. S'exprimant enfin sur les capacités d'accueil, et tout en affirmant que l'accueil des nouveaux bacheliers se fera dans de très bonnes conditions, il révélera que le ministère table sur un taux d'hébergement de 50%. 85 000 lits seront réceptionnés lors de la prochaine rentrée, affirmera-t-il, en plus des 98 000 lits laissés vacants par les étudiants sortants. Il reconnaîtra dans ce registre les «conditions de vie difficiles» dans les cités universitaire, pointant du doigt et les gestionnaires et les étudiants, responsables de la dégradation des infrastructures. «Il y a une mentalité à faire changer», assénera-t-il avant de conclure : «Depuis des années, des sommes énormes sont dégagées pour la réhabilitation des cités.»