A quelques jours seulement du 54e anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam, le 20 août 1956, à Ifri-Ouzellaguen, la commune de Béni Maouche, qui a donné un lourd tribut à la guerre de libération, réitère, à travers l'association Bubirek un vœu cher à toute la population de la commune quant à l'édification d'un musée au village martyr Bubirek, qui a été bombardé lors de la bataille de oued boussellem par les forces coloniales, trois jours durant:29,30 et 31 mai 1956. Durant cette bataille et attaque inhumaine et barbare de la part des soldats français contre de paisibles civils, 56 martyrs sont tombés au champ d'honneur. Des témoignages poignants des survivants, racontent que les français ont massacré 34 algériens (entre résistants et civils) en une journée. Le village de Bubirek fut bombardé et rasé de la carte avec une sauvagerie peu commune. Aujourd'hui, ce village porte toujours les traces et les stigmates de l'apocalypse. Les survivants se souviennent de ces 3 jours d'enfer avec beaucoup d'émotion et certains les larmes aux yeux. Les habitants qui ont fui ce village martyr voudraient s'y réinstaller, et pour cela ils demandent l'aide des pouvoirs publics afin de concrétiser ce rêve, si cher à leurs yeux, et de faire renaître la vie au milieu des ruines. Ils demandent également, à l'occasion du 54e anniversaire du congrès de la Soummam, l'édification d'un musée dans le village afin de laisser à l'appréciation des nouvelles et futures générations, les crimes innommables commis par la France coloniale contre de paisibles villageois sans armes.