Abou Hourairah (radhi allâhou anhou) rapporte que l'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi oua sallam) a dit : «Il y a trois personnes dont le doua (invocation) n'est pas rejeté : celle qui jeûne jusqu'au moment de l'iftar, un souverain juste et une personne opprimée dont l'invocation est transportée par Allah au delà des nuages et pour qui s'ouvrent les portes du ciel et le Seigneur dit : «Par mon Honneur, certes, je te viendrai en aide, même après quelque temps». Extraits des commentaires de Cheikh Zakariyah r.a. concernant ce Hadith (Source : Fadhâïl Ramadhân) : Dans le Dourr oul Mansour, il est rapporté une parole de Aïcha (radhi allâhou anha) disant que lorsqu'arrivait le Ramadhan, la couleur du visage de l'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) changeait. Il intensifiait ses prières en s'humiliant encore davantage dans ses invocations ( doua) et faisait preuve d'encore plus de crainte d'Allah. Suivant une autre version, on dit également qu'il ne s'étendait que très peu sur son lit durant toute cette période. On trouve beaucoup de ahaadith mentionnant l'acceptation des douas du jeûneur. Lorsque c'est Allah Lui-Même qui nous a fait cette promesse et que Son Prophète véridique (sallallâhou alayhi wa sallam) nous en a informés, alors il ne devrait plus subsister aucun doute au sujet de telles paroles. Il est pourtant étrange, qu'en dépit de cela, on trouve encore certaines personnes qui, apparemment, n'obtiennent pas ce qu'elles désirent dans leurs invocations. Elles demandent et n'obtiennent pas de réponse ; mais cela ne signifie pas pour autant que leurs prières aient été rejetées. On devrait donc, à ce stade, bien comprendre ce que signifie l'acceptation des doua. L'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) nous a enseigné de quelles façons Allah répondait aux invocations d'un croyant, aussi longtemps bien sûr, que celles-ci n'allaient pas l'encontre des liens familiaux et qu'il ne priait pas pour une chose mauvaise. Ainsi, en réponse, Allah lui donne nécessairement l'une de ces trois choses : - soit Il lui accorde immédiatement ce qu'il avait demandé - soit Il le préserve d'un grand malheur qui lui était destiné en échange de ses invocations - ou bien alors Il réserve pour l'au-delà, la récompense de ses douas. Ainsi, le doua est une chose essentielle qu'il serait vraiment très dommage de négliger. Même si nous ne voyons pas apparemment les signes extérieurs de leur acceptation, nous ne devrions pas désespérer. (...) Allah répond à nos invocations en considérant, avant tout, notre bien-être et notre intérêt. S'Il voit que la réponse nous est favorable, Il l'accepte et au cas contraire, Il ne l'accorde pas. C'est vraiment une faveur pour nous qu'il en soit ainsi, car très souvent, par manque de connaissance, nous demandons des choses qui, actuellement, risqueraient de nous être nuisibles. Les hommes et les femmes d'aujourd'hui ont pris l'habitude, dans un moment de colère ou au cours d'un malheur, de maudire leurs propres enfants. Nous devrions faire très attention à cela. En effet il existe certaines occasions, comme Allah l'a prédéterminé, où toute prière est immédiatement acceptée. Ainsi parfois, dû à notre propre stupidité, l'enfant se retrouve maudit et lorsque l'effet de cette même malédiction retombe sur lui et le précipite vers un malheur, ces mêmes parents s'en vont en pleurant et se lamentant, sans se rendre compte que ce malheur est arrivé à cause de leur imprécation. L'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) nous a ordonné de ne maudire ni soi-même, ni nos enfants, ni nos biens ou nos serviteurs, car il se peut que cette malédiction soit formulée à un moment où toute demande est acceptée -spécialement pendant le Ramadhan- qui est rempli de tels instants favorables. On devrait donc, surtout durant ce mois, faire très attention.