Victime, selon les représentants de sa coordination, d'une marginalisation, «malgré les efforts de dialogue», le personnel d'intendance de l'éducation entrera en grève d'une semaine reconductible à partir du 5 septembre. S'exprimant hier lors d'une conférence de presse, les responsables de la Coordination nationale du personnel d'intendance de l'éducation (CNPIE), dépendant de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l'UGTA, ont affirmé avoir pris cette décision à l'issue d'une réunion élargie, tenue le 17 août à Béjaïa. «Il a été décidé à l'unanimité d'une grève de 8 jours reconductible, à partir du 5 septembre, ainsi que de l'organisation de rassemblements de protestation devant les directions de l'éducation, chaque lundi à partir du 13 septembre, premier jour de la rentrée scolaire», annoncera d'emblée le porte-parole de la coordination, Abdelwahab Boubaha, ajoutant qu'«un rassemblement devant le ministère de l'Education est en préparation». Un préavis de grève a été adressé à toutes les autorités concernées, apprend-on par ailleurs. Pourquoi une telle action qui risque de perturber sérieusement la rentrée scolaire, d'autant que d'autres syndicats autonomes ont eux aussi décidé de passer à l'acte dès la rentrée ? Après la promulgation du décret exécutif 10-78, instituant un régime indemnitaire au profit du personnel de l'éducation, notre corps a été exclu du bénéfice des indemnités d'expérience pédagogique (IEP) et de l'indemnité de documentation pédagogique (IDP)», expliquera Rachid Hamzaoui, membre du bureau national et de la commission chargée du suivi du dossier du régime indemnitaire. «Nous sommes le seul corps qui ne bénéficie pas de ces deux indemnités», regrette le conférencier. «Est-ce une exclusion délibérée ou une omission», s'interroge-t-il avant de trancher : «C'est une injustice, une hogra», d'autant que, selon lui, le personnel de l'intendance d'un effectif de 9270 employés représentant 6% de l'ensemble du personnel de l'éducation est «un pilier des établissements scolaires de part le volume de ses responsabilités et la complexité de ses missions.» Les responsables de la coordination, qui dénoncent «l'ostracisme volontaire affiché par la tutelle», affirment avoir saisi «les parties concernées ", notamment l'UGTA, la FNTE, le ministère de l'Education, la DG de la Fonction publique ou encore les services du Premier ministère auxquels «un exposé des motifs a été adressé». Mais ils considèrent que «toutes les démarches n'ont reçu qu'un mur de silence et de mépris». Le président de la République a été également interpellé le 20 août en cours, via une lettre ouverte pour intercéder en leur faveur. Aucune réponse pour l'heure, affirment les intendants. Le recours à la protesta est inévitable, selon eux.