La rentrée des millions d'élèves, du moyen au secondaire, s'annonce perturbée dès la première semaine. Les établissements scolaires seraient perturbés par une grève d'une semaine reconductible à partir du 5 septembre. Le mouvement de contestation lancé par la coordination nationale du personnel d'intendance et les économes de l'éducation nationale, affiliée à la Centrale syndicale UGTA, annoncé lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger, sera également ponctué par des rassemblements chaque lundi devant les Directions de l'éducation. Sur fond de mécontentement contre “l'injustice salariale”, la coordination demande “réparation” au ministère de l'Education nationale. Les gestionnaires des moyens matériels et financiers réclament le paiement de l'indemnité de performance pédagogique (IEPP) et l'indemnité de documentation pédagogique (IDP) dont ils sont privés, alors que le décret 08-315 du 11 octobre 2008 leur donne la qualité d'éducateur. “Longtemps, nous avons privilégié la voie du dialogue, mais il s'avère que cela ne suffit pas pour réparer cette injustice et nous indemniser”, a déclaré M. Rachid Hamzaoui, membre du bureau de suivi de la coordination. Il explique que ces disparités au sein du personnel de l'éducation accentuent la tension avec la tutelle et rappelle que les économes des établissements scolaires aimeraient profiter des deux indemnités dont profitent les 8 autres corps de l'éducation. “Les intendants sont pourtant concernés par le même décret sans pour autant bénéficier de ses avantages”, a-t-il précisé. Les intendants et économes des établissements scolaires se considèrent, de ce fait, lésés et marginalisés et revendiquent l'augmentation de leurs mensualités au même titre que les autres corps de l'éducation. “Nos salaires et nos indemnités ne sont pas à l'image de nos tâches qui ne se résument pas seulement au domaine de la comptabilité, mais aussi à celui de l'éducation et de l'administration”, a-t-il conclu.