A l'instar des autres travailleurs du secteur de l'éducation, les fonctionnaires du service économique revendiquent le versement de leurs indemnités. Le dossier des indemnités risque de perturber le secteur de l'éducation nationale. Après la contestation des syndicats autonomes des enseignants et des adjoints de l'éducation à propos de versement des indemnités des personnels de l'éducation, c'est au tour de la coordination nationale des travailleurs de service économique relevant du même secteur d'en découdre avec le ministère de l'Education nationale. En effet, près de 20.000 fonctionnaires, soit 5% de la famille éducative, entreront en grève d'une semaine renouvelable à partir du 5 septembre prochain. C'est ce qu'ont révélé, hier, les représentants de la coordination des travailleurs de service économique, affiliée à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation, (Fnte), au cours d'une conférence de presse, organisée à la Maison de la presse à Alger. A l'origine de cette action, le versement des indemnités, à savoir de l'expérience pédagogique et de documentation pédagogique. Lesquelles ont été, pourtant, versées pour l'ensemble de la famille éducative, ajoute-t-on. «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi les travailleurs de service économique sont exclus de ces indemnités.Et pourtant nous faisons partie de la même famille éducative?», se sont-ils interrogés. La contestation risque de prendre d'autres proportions. Les intervenants ont affirmé que des sit-in devant les directions de l'éducation seront également tenus et ce à travers le territoire national. Ces décisions ont été prises, affirme-t-on, lors d'une réunion ayant regroupé, le 17 du mois en cours à Béjaïa, les membres des deux commissions chargées du suivi du dossier du régime indemnitaire (rappels et indemnités). Aussi, il convient de préciser, selon un communiqué rendu public hier, que cette action à laquelle ont appelé les travailleurs de service économique au sein du secteur de l'éducation, se veut une manière pour protester contre la marginalisation que subissent les travailleurs en question. «Nous sommes victimes d'une marginalisation malgré tous nos efforts de dialogue et de conviction», notent-on. Le même document relève, également que la tutelle affiche un «mépris» à l'encontre de cette frange de la famille éducative. A noter également que la coordination a, parallèlement, adressé, une lettre au président de la République, où elle expose ce qu'elle qualifie d'un déni de droit que subissent les fonctionnaires depuis l'année 2003. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, rappelle-t-on, a promis aux travailleurs, en particulier les enseignants, le versement de leurs indemnités, avant la fin septembre 2010. «Les enseignants recevront la totalité de leurs rappels en septembre prochain», a-t-il indiqué. Aussi, il convient de souligner que le dossier des indemnités a soulevé un grand tollé au sein de la famille éducative. Plusieurs syndicats du secteur ont, récemment, menacé de recourir à la grève si leurs indemnités ne sont pas versées. Aussi, les adjoints de l'éducation ont déjà annoncé une grève pour la rentrée scolaire prochaine. Tandis que le CLA compte boycotter la première journée de la rentrée. Avec toutes ces annonces de grève, il faut craindre de voir se reproduire le scénario de l'année dernière au sein d'un secteur loin de faire l'unanimité.