Outre la suppression de l'Irg sur les pensions n'excédant pas les 20 000 DA, les représentants des retraités souhaitent l'alignement de l'allocation forfaitaire de retraite sur le salaire minimum garanti. Ces allocations ne dépassent pas parfois 3000 DA ! Les retraités touchant une pension entre 20 010 DA et 40 000 DA bénéficieront prochainement d'un calcul dégressif de l'impôt sur le revenu général (IRG). Cette disposition prévue dans la loi de finances complémentaire 2010 entrera en vigueur après sa publication dans le Journal officiel, a-t-on appris auprès de la Fédération nationale des travailleurs retraités. L'autre bonne nouvelle a trait au versement d'un reliquat pour 20 000 retraités qui n'ont pas bénéficié de la revalorisation de 2009 qui était de 5%. La non-application de cette dernière mesure pour les retraités touchant une pension de 20 000 DA avait pour objectif d'éviter la soumission de leurs pensions au payement de l'IRG. Les 20 000 retraités concernés obtiendront donc prochainement un rappel sur la revalorisation de 2009, a-t-on annoncé de même source. Pour rappel, l'exonération de l'IRG pour toutes les pensions de retraite qui varient entre 12 000 et 20 000 DA a été décidée en 2008, conformément aux dispositions prises dans le cadre de la loi de finances de 2008. Si cette mesure de solidarité a été bénéfique pour les retraités percevant une pension inférieure à 20 000 DA, elle s'est répercutée de manière négative sur les pensions des retraités légèrement supérieures à 20 000 DA. Avec l'application de l'IRG, ces retraités devaient toucher, en pratique, une pension inférieure à celle versée à ceux qui ont une allocation inférieure à 20 000 DA. Lorsqu'on dépasse ce montant, l'IRG passe automatiquement à 10%, ce qui signifie que la revalorisation annuelle des pensions a été vite récupérée par l'application de l'IRG. Ceci a poussé la Caisse nationale des retraites à bloquer la revalorisation annuelle de 2009 pour 20 000 retraités qui seront soulagés avec la perception d'un reliquat. Vers une AG de la FNTR Malgré la nouvelle mesure décidée dans la loi de finances complémentaire 2010 concernant l'allègement de la fiscalité, les retraités considèrent qu'ils sont victimes d'injustice. Les retraités de plusieurs wilayas comptent saisir le bureau national pour demander l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire. Ils comptent revendiquer, entre autres, la suppression de l'allocation de retraite (versée lorsque la durée de travail a été de moins de 15 ans). Certains retraités touchent une allocation inférieure à 3000 DA, s'est révolté un représentant de la Fntr d'une wilaya de l'est du pays. L'allocation de retraite est calculée sur la base des cinq meilleures années d'activité du concerné, expliquera le même représentant, qui rappellera que la revendication d'éliminer l'allocation et de prévoir une pension de retraite qui ne devra pas être inférieure au SNMG pour l'ensemble des travailleurs remonte à plusieurs d'années déjà. Mais, regrette le même représentant, «aucune suite n'a été donnée à cette demande». Et d'ajouter que ceux qui touchent une allocation n'ouvrent même pas droit à la revalorisation annuelle, ce qui est encore doublement pénalisant. A présent, seuls les travailleurs cumulant plus de 15 ans d'activité ouvrent droit à une pension de retraite et bénéficient de la revalorisation annuelle. «Cette situation doit être corrigée via une décision politique que prendra le président de la République», a-t-il suggéré, surtout lorsque l'avenir des futurs retraités est compromis. Il donne l'exemple des jeunes universitaires qui poussent leurs études jusqu'au doctorat et qui, en fin de parcours, ne cotisent pas le nombre d'années suffisant pour une retraite convenable. A l'âge de 60 ans, explique-t-il, beaucoup n'auront cumulé que 15 ans d'activité, voire moins. D'où l'urgence de trouver des solutions pour les prochaines générations qui compteront moins d'années de cotisation à la sécurité sociale. La Fntr n'a pas été, par ailleurs, consultée au sujet de l'élaboration du projet de loi de la réforme de la retraite. Des membres du bureau national de l'Union générale des travailleurs algériens ont été associés à l'élaboration de ce projet qui est actuellement au niveau du Premier ministère.