Le gouvernement doit trouver une solution rapide au problème de l'IRG applicable à 20.000 retraités. Smaïl Alaouchiche a été reconduit à son poste de secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités. Son congrès qui s'est terminé hier a donné lieu à l'élection d'un nouveau bureau fédéral et d'une nouvelle commission nationale exécutive. Le 5e congrès a clôturé hier ses travaux qui ont duré deux jours à Alger. Les retraité espèrent obtenir des acquis et la satisfaction de leurs revendications, réaffirmées lors de l'ouverture de leur congrès. Les congressistes ont demandé à M.Alaouchiche de leur donner de quoi répondre aux retraités qui les attendent au niveau des bureaux de wilaya. Un congressiste venant de Tizi Ouzou s'est dit déçu par les résultats du congrès de la Fntr. Et il l'a dit au secrétaire général. Le niveau minimum de la pension de retraite reste à 75% du salaire national minimum garanti, et ce, jusqu'à nouvel ordre. Une situation qui aggravera encore la misère que vit l'écrasante majorité des retraités en Algérie. «Je suis vraiment déçu par les résultats du congrès et par le ministre du Travail qui n'a même pas daigné envoyer un représentant», a déclaré un congressiste de la wilaya d'Alger. En effet, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale n'a même pas délégué un représentant comme attendu à la veille du congrès. Cela a été perçu par les retraités comme un signe d'indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis de cette frange de la société. «Rien ne peut justifier l'absence du ministre, si ce n'est son incapacité à annoncer une revalorisation du taux minimum de la pension de retraite», a estimé un participant. D'ailleurs, lors de la lecture du projet de résolution finale du congrès, la commission de rédaction a mentionné que «la politique de la main tendue est désormais finie, c'est la confrontation que les retraités doivent adopter». Cette phrase a été supprimée du document final sanctionnant les travaux du congrès, comme celle relative à «l'absence du ministre». Si les syndicalistes des différentes institutions de l'Etat ont les moyens de faire pression sur les pouvoirs publics, comme le droit de grève, pour faire aboutir leurs revendications, les retraités, quant à eux, se trouvent dans une situation qui ne leur permet que d'attendre un geste de la tutelle, étant donné qu'une grève des retraités ne peut rien apporter. «La confrontation ne peut être en aucun cas le moyen idéal pour aboutir à la satisfaction de nos revendications», a fait remarquer Gadiri Ahmed, secrétaire fédéral chargé des finances. Celui-ci a enchaîné que «le dialogue et la négociation restent, à eux seul, l'unique espoir». Donc, c'est une voie conciliante qui a été adoptée par les congressistes à la demande du secrétaire général de la Fntr. «Le ministère du Travail doit collaborer et dialoguer avec la Fntr», a suggéré MAlaouchiche. Les retraités seront encore contraints à la file d'attente dans les bureaux de poste, chaque fin du mois, pour percevoir une pension ne dépassant pas les 5000 DA, pour quelque 100.000 d'entre eux. Les délégués au 5e congrès de la Fntr ont exhorté, en outre, dans leur résolution générale adoptée à la fin des travaux, le ministre des Finances à «trouver une solution rapide au problème concernant l'application de l'IRG à quelque 20.000 retraités, dont les pensions ne dépassent pas 20.000 DA». La Fédération a appelé les pouvoirs publics à restituer à la Caisse nationale des retraites quelque 400 milliards de DA ayant servi à financer le départ de 400.000 travailleurs à la retraite proportionnelle. Elle a demandé le relèvement du montant minimum des pensions, actuellement de 75% du Snmg, pour le porter au niveau du salaire de base. Les retraités ont appelé à une revalorisation annuelle conséquente des pensions et allocations des retraités prenant en compte la détérioration du pouvoir d'achat. Ils veulent le relèvement de la majoration pour le conjoint à charge à 1.731 DA pour les retraités dont les pensions ont été liquidées à compter de janvier 2000.