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20 000 policières, gendarmettes, douanières et sapeurs-pompiers rompent le jeûne dans leurs casernes Sacrifiant le ramadhan en famille pour assurer leur service
La gent féminine algérienne, qui a prouvé son courage durant la guerre de libération, le démontre aujourd'hui avec compétence en participant activement au maintien de l'ordre et luttant contre la criminalité. Elles sont nombreuses à travailler au bénéfice des autres, au sein de la police, de la gendarmerie nationale, des douanes et de la protection civile. Depuis le début de ce mois sacré, elles rompent le jeûne sur leur lieu de travail ou parfois en pleine mission sur le terrain. C'est ainsi que des milliers de femmes exerçant dans la police, la gendarmerie nationale et la protection civile jeûnent, en ce mois sacré, à l'intérieur de leurs casernes ou en poste, dans des patrouilles ou autres missions. Les éléments des forces de sécurité, notamment des femmes, ayant à charge des responsabilités familiales rendant impossible leur exercice au moment de la rupture du jeûne sont autorisés à se consacrer à cette tâche et dispensés de travailler dans ces conditions. «Cependant, il y a des femmes qui tiennent à être là pour assurer le service au moment du ftour», confie-t-on. «Le sens élevé du service public et une volonté de remplacer leurs collègues femmes ayant des obligations familiales font que des femmes restes mobilisées», ajoute-t-on. Au cours de ce mois de ramadhan, ce sont environ 20 000 femmes policières, gendarmettes et éléments de la protection civile qui rompent le jeûne sur leur lieu de travail ou en mission, à l'aide d'un système de rotation. La police de l'air et des frontières (PAF) , relevant de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), mobilise des femmes policières et hommes policiers au niveau d'enceintes aéroportuaires et portuaires, au moment de la rupture du jeûne tandis que d'autres éléments de la gent féminine sont mobilisés pour l'administration. D'autres font partie de l'unité de femmes anti-émeutes, qui restent prêtes à intervenir au même titre que les femmes artificières aux côtés de leurs collègues hommes. Le service public est sacré Cette grande mobilisation est observée aussi dans les rangs de la gendarmerie nationale qui a enregistré la première sortie de promotion de femmes officiers gendarmes en 2003. Elles sont actuellement des centaines à être formées et recrutées dans ce corps des forces de sécurité. Les douanes ne sont pas en reste. Les femmes douanières traquent quotidiennement les contrebandiers dans des zones montagneuses souvent difficiles. Elles sont mobilisées plus que jamais au cours de ce mois sacré durant lequel la contrebande prend une ampleur considérable. Ce sont des douanières et douaniers déterminés qui sacrifient l'ambiance de ramadhan en famille pour lutter contre cette forme de crime. Elles sont au nombre de 1500 à être sur le terrain dans des zones frontalières et autres, bravant des dangers et des risques multiples. Des femmes de la protection civile sont aussi nombreuses à être mobilisées dans leurs casernes pour parer à toute éventualité. Ce corps, constitué d'environ 700 femmes dans ses rangs, dont des médecins, psychologues, a décidé de mobiliser le maximum de ses effectifs pour assurer d'éventuelles interventions en cas d'accidents de la route, de canicule et d'intoxications. Ces éléments sont convaincus de leurs tâches et affirment que les populations font appel à eux surtout en ces moments particuliers.