Le patron de la Dgsn a indiqué qu'il ne serait point contre l'idée de voir une femme lui succéder. Se gardant de tout commentaire au sujet de la psychose des attentats terroristes sur la place d'Alger, en raison de la multiplication des fausses alertes à la bombe, le patron de la police, Ali Tounsi, s'est contenté de rendre un vibrant hommage à la femme insérée dans la corporation de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). «Son esprit de sacrifice n'a pas d'égal», a-t-il déclaré lors de la cérémonie marquant la célébration de la Journée mondiale de la femme, correspondant au 8 mars de chaque année. Laquelle cérémonie a été organisée hier par le commissariat central d'Alger au siège des unités républicaines de Kouba. Dans son allocution lue par l'une des officiers, M.Ali Tounsi n'a pas manqué, en effet, de rehausser au plus niveau l'engagement de la femme algérienne au sein de la corporation dont il est le premier responsable. Il a mis en valeur, ainsi, l'exercice par la gent féminine de ce métier comportant tant de risques, puisqu'il s'agit, a-t-il noté, «de lutter contre la menace criminelle d'où qu' elle vienne». Et d'enchaîner «la femme a accepté de prendre les armes pour combattre le crime au même titre que ses collègues hommes». Autrement dit, M.Ali Tounsi a tenu à mettre en exergue le fait que l'intégration de la femme dans les rangs de la police a été d'un apport considérable en termes de maintien de l'ordre et de défense des intérêts de la République. Et en évoquant d'ailleurs ce chapitre du recrutement de la gent féminine au sein de la Dgsn, M.Tounsi révèlera que la proportion des femmes policières est de l'ordre de 6% par rapport à l'effectif de ce corps constitué. Il reconnaît humblement que le taux demeure très faible comparativement à d'autres pays comme la France ou l'Italie où ce même pourcentage dépasserait, selon lui, les 20%. Il s'évertue à dire, en revanche, que par rapport au continent africain, l'Algérie tient la première place en termes de recrutement des femmes dans les rangs de la police. Mais quelle est donc la place qu'occupe la femme au sein de la police? «Celle qu'elle mérite» a rétorqué tout simplement le patron de la Dgsn, tout en indiquant qu'il ne serait point contre l'idée de voir une femme lui succéder au poste qu'il occupe aujourd'hui. Notons que certaines femmes de la police ont été, par ailleurs, honorées hier, au cours de cette cérémonie. D'autres femmes policières ont été, quant à elles, promues à un grade supérieur.