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Sunnites et chiites, l'occasion de se rapprocher
Ramadhan et traditions en Iran
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 09 - 2010

Ramadhan en Iran est marqué par la commémoration de l'anniversaire du martyr, l'imam Ali. Chaque année, des millions de chiites iraniens (environ 90% de la population) revivent ce rite dans le deuil et la grande affliction. Durant trois nuits du mois sacré (du 19 au 21), ils commémorent le martyr.
Ils plongent dans une ferveur intense, font des prières à partir de 23h et invoquent Dieu dans les hosseynieh (lieux de culte) et mosquées. Chez les sunnites, l'imam est celui qui dirige la prière du vendredi.
Mais pour les chiites d'Iran, imam veut dire guide. C'est le titre du chef légitime de la communauté musulmane, tant sur le plan politique que religieux. Titre qui était à l'origine porté par Ali, ses deux fils et leurs 9 successeurs : les douze imams du chiisme.
Les chiites iraniens accueillent donc ramadhan autrement. Dès la mi-chaâbane, ils commencent à jeûner, rangent, nettoient et décorent leurs foyers, mosquées et hosseynieh…
Ils prient et invoquent Dieu pour le retour de l'imam Mahdi, le 12e imam du chiisme. Les Iraniens croient dur comme fer que les 11 imams du chiisme sont des martyrs sauf le dernier (Al Mahdi). Des siècles après, «il est toujours vivant et va réapparaître en Iran», confie un Iranien. Pendant ramadhan, les habitudes ne connaissent pas de grands changements. Les Téhéranais préfèrent flâner le jour en ville.
L'habitude est de déambuler dans le gigantesque bazar de la capitale, de visiter la mosquée de l'imam Khomeyni et les nombreux parcs et jardins… principaux attraits de la ville. Le Palais national, dernière demeure du shah, abrite maintenant un complexe de musées. Le musée Reza Abbasis est très sollicité, car il renferme des œuvres de l'art islamique : peintures, poteries, orfèvrerie…
Téhéran abrite aussi le musée national iranien où est exposée une superbe collection de porcelaines, de figurines de pierre et de sculptures léguées par des millénaires d'occupation de la Perse. Au coucher du soleil, et contrairement aux sunnites, les Iraniens chiites préfèrent attendre environ 10 minutes après le muezzin, avant de rompre le jeûne : «Le temps de voir la première étoile au ciel et les prémices de la nuit.»
A la rupture du jeûne, les Iraniens se mettent sur un tapis et partagent leur repas autour d'une nappe en plastique. Ils commencent par l'eau chaude, sucreries et rafraîchissements. Tout aussi incontournables, les gâteaux, notamment la zolbia (l'équivalent de la chebbakia), bamia et rotab. Les jus de raisin, d'orange et de pomme sont plus consommés au f'tour. Ensuite, place à la soupe. L'Iran compte plusieurs variétés de soupes (légumes, vermicelle, concentré de tomate…).
Après le f'tour et la prière, place au dîner. Le riz est la base de toute nourriture iranienne. La variété la plus connue est basmati. Elle est généralement cuite avec du poulet, poisson ou viande. Les plats de résistance les plus connus sont joujé (coquelet mariné dans le jus de citron, le safran et l'huile d'olive) ou chélo (veau ou agneau) kebab.
Le plat national numéro1 est le tchelo-kabab (du riz accompagné de viandes rôties découpées en lamelles, des oignons frits, du safran, du poivre). La boisson qui accompagne le tchelo-kabab peut être tout simplement du dough, une sorte de petit-lait très dilué. Le pain iranien est une sorte de grande crêpe cuite. Appelé nan, il est fait à base de blé dur. Cuit sans levain, le pain se présente sous forme d'une bande très longue ou une galette ronde.
Différentes variétés de kebab sont préparées durant le ramadhan
Le dessert (fereni) est généralement un yaourt, du lait caillé ou des fruits. Les Iraniens sont friands de fruits. On en sert à tous les repas. Le thé (tchaï) est non moins important. C'est l'une des boissons les plus consommées.
La cuisine iranienne traditionnelle offre une grande variété de cuisson et de sauces parfumées aux herbes, au jus de grenade, au citron vert séché, cannelle, menthe fraîche, estragon, safran...
Ce n'est pas seulement le goût mais aussi l'odorat qui est comblé de parfums subtils et d'arômes. Dans la République islamique, les jeunes filles commencent à jeûner et à prier dès l'âge de 9-10 ans. Quant aux garçons, ils n'observent le jeûne que 4-5 ans plus tard, à l'âge de la puberté.
Contrairement aux sunnites, les chiites iraniens ne font pas les tarawih. Ils se contentent des 5 prières de la journée. Le soir, les rues sont plus animées.
La musique spirituelle (appelée aussi sunnati ou assil) est particulièrement appréciée durant le mois sacré. Les accros du 7e art trouvent aussi leur compte dans le centre de Téhéran. Les salles affichent des mélodrames sociaux et des films d'auteur iraniens. Le cinéma iranien compte des réalisateurs de renom. A leur tête Abbas Kairostami, Panahi, Mohsen Makhmalbaf…
Mais du 19 au 21 ramadhan… c'est la trêve : pas de musique, pas d'animation ni manifestations de joie. C'est la commémoration du martyr Ali. La nuit sacrée est très attendue. Les Iraniens chiites sont presque tous unanimes que la nuit sacrée n'est probable que les 19, 21, 23 ou 27e jour du mois.
Autrement dit, les soirées de ces journées correspondent à des veillées de 23h jusqu'à l'aube dans tous les lieux de culte. Prières, exégèses, hadiths… mais aussi sujets politiques sont à l'ordre du jour.


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