L'ensemble des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, en particulier les services de l'état civil, sont sous pression depuis plusieurs jours. L'approche de la rentrée sociale est synonyme d'une intense activité au niveau de ces services qui sont pris d'assaut par des centaines de personnes dès les premières heures de la matinée malgré le ramadhan. De longues chaînes se forment devant les guichets. De Tigzirt à Azazga, en passant par Boghni, Draâ Ben Khedda, Draâ El Mizan et toutes les communes de la wilaya, c'est le même décor : attentes, bousculades, etc. Mêmes des localités les plus reculées de la wilaya en souffrent. A Tigzirt, la mairie connaît une affluence record de demandeurs de documents administratifs. Tous les jours, des dizaines de personnes, des étudiants et écoliers en particulier, forment une interminable file devant la mairie durant toute la journée. Ils viennent de plusieurs localités du nord de la wilaya, notamment Iflissen, Mizrana, Boudjima, etc. Mais le cas le particulier reste celui de la mairie de Tizi Ouzou. Il est pratiquement impossible de se faire délivrer un document administratif. «C'est la sixième fois que je viens pour un extrait d'acte de naissance n°12, mais je n'arrive toujours pas à accéder au guichet. Plusieurs fois j'ai assisté à des bagarres rangées. Je ne sais plus quoi faire. C'est vraiment infernal», dira Karima, originaire de Larbâa Nath Irathen. La pression est telle que de nombreuses actions de protestation, des journées de grève, ont été observées par les fonctionnaires de l'état civil ces derniers jours afin d'amener les responsables à prendre des mesures, mais rien n'est fait.