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«Je ne veux plus voir les blouses blanches dans la rue» Ould Abbas entame le dialogue avec les syndicats de la santé et promet de prendre en charge leurs revendications :
Chose promise chose due, semble suggérer Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui a convoqué hier une réunion de prise de contact avec l'ensemble des syndicats activant dans le secteur. De simples déclarations «de bonnes intentions pour privilégier le dialogue», le ministre passe à l'acte. Dès dimanche, il recevra à tour de rôle chaque syndicat selon un programme qu'il a déjà tracé, pour débattre des problèmes inhérents au secteur mais aussi des revendications de chaque entité syndicale en vue de trouver des réponses concrètes qui préserveraient la dignité des praticiens. Dans son allocution de bienvenue, M. Ould Abbas tient à préciser que la rencontre «est un premier contact inaugural qui sera suivi d'une série de rencontres plus restreintes avec les représentants de chaque corps spécifique à l'effet de renforcer la dignité du praticien et l'ensemble du personnel tout en ayant à l'esprit la dignité des patients». Pour le ministre qui déclare à l'intention de tous les partenaires sociaux qu'il a tenu sa promesse, respect du patient et respect du praticien vont de paire. Ould Abbas est convaincu que, par delà le dialogue et la concertation autour des revendications socioprofessionnelles légitimes, la majorité des partenaires sociaux inscrit son action plus dans une logique de consolidation et du développement du secteur que dans une optique strictement revendicative et étroitement corporatiste. Ainsi, dans ce cadre, il promet à l'ensemble des partenaires sociaux que leurs avis seront sollicités, recueillis et pris en considération notamment concernant la révision de la loi sanitaire ou encore l'élaboration de la nouvelle carte sanitaire. M. Ould Abbas qui «baptise» cette première rencontre de «dialogue national» promet à ses partenaires d'être leur avocat auprès du gouvernement. «Tout pouvoir qui n'a pas d'oreille, n'a pas de tête pour gouverner», rassure-t-il en reprenant un proverbe danois. «Je vous ai appelés pour rétablir le fil de confiance», dit-il encore non sans reconnaître que «le secteur a connu des turbulences». «Je me dois d'être à vos côtés pour l'obtention de vos droits dans le cadre de la loi», promet-il encore, reconnaissant la légitimité des revendications des syndicats. «Seul le Coran est immuable», dit-il pour rassurer les praticiens qui, faut-il le souligner, ont demandé la révision du décret portant statut particulier des praticiens. M. Ould Abbas a mis en place un calendrier de rencontres avec les syndicats qui commencera dès dimanche avec le SNPSSP pour s'achever le 12 juillet. Un consensus doit être trouvé, dit encore Ould Abbas, qui demande un peu de temps pour résoudre certaines revendications. «Le dialogue sera sans a priori, sans préjugé», selon Ould Abbas qui «ne veut plus voir les blouses blanches dans la rue». Il a par ailleurs beaucoup insisté sur l'action commune entre le ministère et l'ensemble des professionnels du secteur pour relever le secteur et assurer la prise en charge des citoyens algériens dans leur pays. «Tout est possible quand on s'inscrit dans une logique de partenariat responsable», dit-il pour conclure, d'autant plus que les moyens techniques et matériels existent». Les représentants syndicaux que nous avons apostrophés en marge de la rencontre disent «prendre acte de la bonne volonté du ministre», et attendent le début des rencontres pour voir plus clair.