Le service de l'état civil de la commune du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou a fait l'objet dans la matinée d'hier d'un saccage par un groupe de jeunes citoyens enragés d'apprendre que les imprimés de l'extrait de naissance n°12 ne sont pas disponibles. En effet, selon des jeunes rencontrés sur les lieux, cela fait près d'une semaine que ces extraits très, voire trop, demandés en cette période de rentrée scolaire et de concours de recrutement, ne sont pas disponibles au niveau de ce service qui connaît une pression terrible en cette même période. Profondément pénalisés par cette situation, des jeunes qui viennent des quatre coins de la wilaya pour récupérer ce fameux document ont déversé hier leur rage contre les chaises et vitres de ce service pour contraindre les responsables de l'APC à réagir et à mettre fin à leurs souffrances qui perdurent depuis près d'une semaine. Des citoyens nous ont fait part de leur ras-le-bol face à cette anarchie qui règne au niveau de ce service où il faudrait se rendre plusieurs fois et dès les premières heures pour pouvoir récupérer cet acte de naissance. Les services de la mairie de Tizi Ouzou incombent l'indisponibilité de ces imprimés à l'administration locale qui approvisionne ce service avec parcimonie pour des raisons, susurre-t-on, de trafic qui entoure la délivrance de cet acte. Hier, il a fallu que des jeunes saccagent le service d'état civil pour que les responsables se précipitent pour ramener une quantité de 6000 imprimés de cet acte auprès de la wilaya. Le chef de daïra de Tizi Ouzou s'est déplacé quelques minutes après cet incident au siège de la mairie où il a ordonné au responsable du service d'état civil d'améliorer la qualité du service et d'accueil des citoyens. Le P/APC de Tizi Ouzou qui fait face ces dernières semaines à une vague de retrait de confiance et de démission de son exécutif n'était pas parmi la délégation communale qui a accompagné le chef de daïra pendant sa visite au niveau du service d'état civil, un service qui est devenu un véritable cauchemar pour tout citoyen qui s'y rend pour un extrait aussi banal soit-il.