Comme à l'accoutumée, en cette période de ramadhan, les chaînes satellitaires arabes rivalisent avec une panoplie de feuilletons sociaux ou sentimentaux qui témoignent du vécu ou des sagas du monde arabe. Ayza Atagawez du réalisateur Samy que l'on retrouve sur Dream 1 et Nessma TV en début d'après-midi est une comédie superbement bien troussée et subtilement ficelée avec un scénario réglé au quart de tour mettant en scène le calvaire des filles célibataires qui cherchent chaussure à leur pied. Admirablement campée par Hend Sabri, cette série raconte les avatars de cette jeune pharmacienne qui renouvelle les expériences malheureuses de trouver un mari. Chaque fois, c'est un échec et pour cause, soit elle tombe sur un bigame, soit par le net, soit un fou en liberté. Après tant de recherches infructueuses, elle se rabat sur les agences matrimoniales, et encore une fois, elle se fait arnaquer. Elle déprime, mais renouvelle l'expérience. Sous forme de comédie pas du tout burlesque, bien dosée dans l'humour avec un jeu de scène à faire pâlir de jalousie les actrices égyptiennes, Hend Sabri a donné le meilleur d'elle-même, maîtrisant le parler égyptien et leurs mimiques à souhait. Cette jeune comédienne de 31 ans a fait ses débuts cinématographiques à l'âge de 14 ans dans les silences du palais de Moufida Tlitli. Suite à sa performante prestation, l'Egyptien Inas Al Daghidi la porte à l'écran pour son film Le journal d'une adolescente qui a connu un franc succès. Son jeu excellent lui a valu d'être sollicité pour le film Un état d'amour avec Hani Salam, l'acteur fétiche de feu Youssef Chahine. Elle partagea aussi l'affiche avec la grosse pointure du cinéma égyptien Mahmoud Abdelaziz dans le long -métrage Ibrahim Abayadh du cinéaste Marwan Hamid. Le dernier projet pour Hend, c'est de jouer aux côtés de Ilham Chahine, Yousra, Adel Imam et Nour el Sherif dans le film Jacobian's building tiré du livre de Alaa el Aswani. Installée depuis plus de cinq années en Egypte, elle cumule les rôles taillés à la mesure de son talent sans pour autant, oublier ou délaisser le cinéma tunisien. Devenue une valeur sûre, elle est sollicitée pour être membre du syndicat des acteurs égyptiens. Hend Sabri a tout pour intégrer la cour des grands, avec un bagout à ravir, un jeu excellent digne des grands et un visage agréable. Ayant intégré le septième art par passion, Hend a à son actif une maîtrise en droit et compte obtenir un doctorat sans délaisser sa carrière cinématographique qui débute sur les chapeaux de roue. Si Hend Sabri a percé dans le monde du cinéma égyptien, fait rare pour une maghrébine, c'est grâce à son talent exceptionnel