La baguette de pain a été vendue à 25 voire 30 dinars dans certains quartiers de la ville d'Oran, a-t-on constaté lors d'une tournée que nous avons effectuée dans l'après-midi de vendredi. Cette situation a surpris la population, rassurée par les propos du coordinateur de l'association des boulangers-pâtissiers qui avait affirmé que des dispositions ont été prises pour assurer la disponibilité du pain durant la période des fêtes . Dans son intervention à la radio locale El-bahia, il avait précisé que près de 400 boulangeries, réparties à travers les différents quartiers et localités de la wilaya, seront mobilisées pour assurer un approvisionnement à la mesure des besoins des consommateurs. Des boulangers que nous avons contactés ont été unanimes à dire qu'aucune autorité ne les a approchés pour fixer une permanence durant cette période. «Nous aurions bien aimé être associés à cette décision, mais que voulez-vous, on ne nous a même pas sollicités pour une réunion de coordination ou autre. Je ne pouvais pas retenir mes ouvriers contre leur gré. C'est leur droit de passer l'Aïd en famille», assurent nos interlocuteurs. Cette pénurie de pain durant les fêtes religieuses est un phénomène récurrent à Oran et chaque année, les consommateurs sont obligés de s'adonner à la même gymnastique pour se procurer une baguette. Mais le hic dans cette histoire de marché des produits de première nécessité est la réaction des détaillants en fruits et légumes. Ces derniers ont commencé depuis quelques jours à organiser la rétention de certains produits pour augmenter leurs prix. A ce titre, la pomme de terre qui était cédée à 30 dinars au cours du ramadhan a vu son prix augmenter au cours des derniers jours de ce mois pour atteindre 50 et même 60 DA dans certains quartiers. Et pour illustrer cet état de fait, la botte de persil, un ingrédient tout juste bon à parfumer la soupe a été cédée hier à 60 dinars au niveau de certains marchés du centre-ville.