La grève que devaient entamer dès aujourd'hui les adjoints d'éducation a été finalement reportée. Cette décision fait suite, selon M. Aït Hamouda, membre du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) auquel est affiliée la Coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), à l'invitation du ministère à une réunion de travail dans le cadre des commissions mixtes. «Nous avons décidé de geler la grève en attendant l'issue de la réunion à laquelle nous sommes conviés», dira d'emblée le SG de la section Alger-centre du SNTE, M. Aït Hamouda, dans une déclaration au Temps d'Algérie, précisant que le syndicat n'a jamais refusé le dialogue. Cette «importante réunion qui aura lieu au courant de cette semaine et qui entérinera en principe beaucoup d'engagements pris par la tutelle», verra la participation, selon la même voix, côté partenaire social, de deux représentants de la direction du SNTE ainsi que le coordinateur national de la CNAE, Mourad Fertaki. Notre interlocuteur croit savoir que par ce «geste», le ministère qui n'a pas cessé tout au long de ces dernières semaines de mettre en garde contre tout débrayage, menaçant même d'exclusion «ceux qui veulent perturber le déroulement de la rentrée scolaire», n'a pas d'autre choix que de répondre positivement aux revendications des travailleurs de l'éducation en respectant tout bonnement ses engagements. La réunion ministère-SNTE traitera principalement, selon Aït Hamouda, du droit de l'adjoint d'éducation à la promotion au rang de surveillant général mais aussi et surtout de la reclassification salariale de ce corps en le hissant à la catégorie 10 au lieu de la 7 actuellement en vigueur. «Nous espérons sortir de la réunion avec de bons résultats», souhaite notre interlocuteur qui n'omet pas à son tour de mettre en garde : «S'il s'agit d'une simple réunion pour casser la dynamique et la volonté qui règnent au sein du SNTE, le ministère se trompe lourdement. Nous n'avons fait que répondre à un appel et nous n'hésiterons pas à reprendre la contestation au cas où nos revendications ne sont pas prises en compte», avertit notre interlocuteur qui annoncera dans la foulée un débrayage prochain des corps communs de l'éducation. «Les corps communs sont également en effervescence. Nous préparons une grève pour bientôt», dira Aït Hamouda. Le ministère est plus que jamais averti. La rentrée ne sera pas de tout repos, surtout que d'autres syndicats autonomes sont aussi prêts à débrayer pour faire valoir leurs droits.