Las de voir leurs revendications «remisées au placard», les adjoints d'éducation ont décidé, à l'issue d'une réunion tenue le 8 août à Alger, d'observer une grève nationale les 12 et 13 septembre pour dénoncer «les promesses non tenues» de leur tutelle. En effet, dans un communiqué rendu public, la coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE), affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), explique que cette grève entérinée par les représentants de près de 30 wilayas est décidée pour réitérer les revendications des adjoints d'éducation. Celles-ci sont toujours les mêmes, explique le communiqué. Elles tournent essentiellement autour de la révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de la catégorie 7 actuellement en vigueur. La CNAE réclame également le droit pour les adjoints d'éducation à la promotion au poste de surveillant général ainsi que la suppression de la permanence lors des vacances scolaires imposée par le ministère. Evoquant la situation socioprofessionnelle des adjoints d'éducation, les rédacteurs du communiqué affirment que ces derniers ne sont, «tout compte fait, qu'un instrument pour l'application des lois», précisant que ni les actions qu'ils ont menées sur le terrain, encore moins les requêtes adressées aux responsables concernés n'ont pu changer la donne. «Les adjoints d'éducation sont privés de leurs droits en tant que travailleurs, de leur droit de prétendre, au même titre que les autres corps, à des promotions ou à des formations», regrettent les rédacteurs du document qui s'interrogent également sur l'objectif des commissions mixtes. Ils n'omettront pas de rappeler que les promesses du ministre de l'Education lors de la rencontre du 14 octobre 2009 «n'ont pas été tenues, alors que Benbouzid lui-même a reconnu la légitimité de nos revendications». Le document exhorte enfin l'ensemble des adjoints d'éducation à répondre massivement à l'appel et à s'unir dans le cadre de la coordination pour la concrétisation de leurs revendications légitimes, conformément aux lois de la République». Ainsi, après le Conseil des lycées d'Algérie qui a prévu une grève «symbolique», le jour de la rentrée, la grève de la CNAE risque de perturber davantage le déroulement «dans de bonnes conditions» de la rentrée prochaine, comme promis par le ministère qui a décidé de sévir contre ceux qu'il a appelés «perturbateurs».