L'état dangereux de la RN68 reliant Draâ El Mizan et Tizi Gheniff est devenu une source de tension pour les automobilistes de la région et ceux de passage. En effet, des accidents ont été évités de justesse sur le tronçon à la sortie du village Boufhima. Avant-hier, un camion a failli percuter de plein fouet une voiture venant en sens inverse, dont le chauffeur tentait de fuir les cratères sur la chaussée. Notons que les responsables du secteur des travaux publics n'ont pas daigné à ce jour prendre ce chapitre d'une manière effective, malgré les écrits publiés dans la presse nationale depuis des années. Faut-il attendre à ce que la population se révolte pour assumer pleinement ses responsabilités ? En dépit des efforts colossaux consentis par l'Etat pour en finir avec la dégradation des routes et la modernisation des voies de communication existantes, il n'en est rien dans cette région qui demeure toujours oubliée. Au demeurant, ce point noir est perçu comme une vraie contrainte qui pèse lourdement sur les attentes de la population qui aspire à un vrai développement, non seulement au niveau de cette partie mais pour l'ensemble du territoire de la wilaya. Notons que les travaux de l'élargissement de la RN25 et la RN68 qui traversent la wilaya de Tizi Ouzou tardent à être amorcés, malgré leur importance. Pour les tronçons sis dans la wilaya de Bouira et de Boumerdès pour la RN68, les travaux tirent à leur fin. «Le tronçon Aomar-gare à Tizi Larbaâ a été modernisé, mais il faut savoir que l'étude englobe toute la RN25, c'est-à-dire la liaison entre la RN5 à Draâ Ben Khedda accuse un retard énorme dans la finalisation de son étude», nous a dit dans un passé récent Hamou Didouche, maire de Draâ El Mizan. Il semble que les études, à ce jour, ne soient pas finies ! Des questions se posent à ce sujet. Les citoyens n'ont pas eu de réponses concluantes. Toutefois, il faut signaler qu'à maintes reprises, ces deux routes nationales ont été empruntées par des centaines de véhicules après la fermeture de la RN5 pour des travaux ou pour d'autres causes (accidents). Sur un autre plan, l'exiguïté de la RN68 (Isser -Draâ El Mizan) n'a pas pu répondre efficacement au flux important de voitures et autres véhicules de gros tonnage. Les chauffeurs font des efforts pour éviter les dangers venant des arbres centenaires plantés sur les bords de la RN68. L'inscription de l'évitement (rocade) de Draâ El Mizan est remise aux calendes grecques. Selon nos sources, les autorités de wilaya voulaient inscrire les projets rocade et modernisation de la RN25 ensemble. Il est à souligner également que dans le même volet, selon le premier magistrat de cette commune, l'étude de la modernisation de la RN68 desservant la ville de Draâ El Mizan-Isser a deux variantes, et a été exposée à la subdivision des travaux publics au printemps 2008, à Draâ El Mizan. Depuis, les choses sont toujours en hibernation.