Le procureur a requis hier 3 ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars contre Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) et représentant en Algérie de l'ONG anti-corruption Transparency international. Il a requis également 1 an de prison ferme à l'encontre de son épouse. Le président de l'association algérienne de lutte contre la corruption a été condamné pour faux et usage de faux et dilapidation de deniers publics. Arrêté lundi dernier à l'aéroport de Constantine, Djilali Hadjadj a été transféré mercredi dernier à la prison de Serkadji. Hier, au tribunal de Sidi M'hamed, les présents ont pris connaissance des raisons de sa condamnation. Il est poursuivi pour délivrance d'ordonnances médicales à sa femme durant la période de 2000-2002, alors qu'il n'exerçaitplus comme médecin, et ce, pour lui permettre de bénéficier de congés de maladie et d'invalidité. Pour rappel, la CNAS avait introduit une plainte contre lui et il a été condamné par défaut en 2006 à la même peine. Cependant, le concerné a indiqué n'avoir jamais reçu de convocation et ne pas être au courant de sa condamnation. Le condamné, le Dr Hadjadj, n'a jamais été inquiété par les services de sécurité. Hier, ses avocats criaient à un jugement «politique» après ses déclarations sur la lutte contre la corruption.