Au premier jour de la rentrée scolaire, des dizaines de lycéens ont été renvoyés de l'école à cause du non-port du tablier. Une décision prise par la plupart des directeurs des établissements scolaires de la wilaya d'Alger. Au lycée Benchenouf Tamer à Ben Aknoun, la directrice a exigé aux élèves refoulés qu'ils soient raccompagnés de leurs parents afin de pouvoir accéder aux cours. Surpris, une trentaine d'élèves se sont retrouvés devant le grand portail, en espérant la grâce de la première responsable de leur établissement. «La directrice applique la loi sur certaines personnes uniquement, ses privilégiés ne sont jamais concernés par cette note portant port du tablier obligatoire», s'exclame Assia, qui ajoute : «Le premier jour de la rentrée, à mon sens, est juste une prise de contact avec les enseignants, dont la plupart se sont absentés aujourd'hui, alors je ne vois pas l'utilité de toutes ces instructions.» Pour les élèves, cette manière de les accueillir, après de longues vacances, est décourageante. Au lycée technique de Dely Ibrahim, le proviseur n'a pas renvoyé les élèves, mais leur a exigé le port de tabliers à manches longues pour le début de l'après-midi, bleu pour les garçons et la blanc pour les filles. Ces dernières sont sommées de remplacer leur sac à main par un cartable. La surcharge des classes demeure le problème dominant dans le cycle moyen. Le nombre des élèves atteind jusqu'à 50 par salle, particulièrement dans ceux de la première année moyenne, qui accueille les élèves de la dernière section de la sixième année et les élèves de la cinquième année, issue de l'école fondamentale. Au cycle primaire, c'est le préscolaire qui pose problème. Des centaines de parents n'ont pas trouvé de place pour leur progéniture. Les directeurs des écoles primaires sont les seuls à subir le mécontentement des insatisfaits. «Le ministre Benbouzid annonce que l'inscription aux préscolaire est obligatoire, alors que les directeurs nous refusent ce droit», tonne une jeune maman rencontrée devant une école publique de Dely Ibrahim. Le coup d'envoi à partir d'El Bayadh C'est à partir d'El Bayadh que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a donné hier le coup d'envoi de l'année scolaire 2010-2011, qui enregistre plus de 8 millions d'élèves. Intervenant au lycée Ibn El Haythem, M. Benbouzid a rappelé l'importance des réformes introduites dans le secteur ayant coûté un budget conséquent à l'Etat, dont le montant est évalué à 420 milliards DA (5,5 milliards de dollars), débloqué dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Mettant en exergue l'évolution qu'a connue l'encadrement pédagogique dans la wilaya d'El Bayadh, le ministre a annoncé que les structures éducatives de la wilaya seront désormais dotées d'internats afin d'améliorer le taux de scolarisation, qui est de 92%, sachant que la moyenne nationale est estimée à 98%. Cette année scolaire a été marquée par une hausse estimée à 2,71%, tous cycles confondus en comparaison avec l'année précédente. Le nombre total des élèves scolarisés est de 8 176 700.