La reconduction du pacte économique et social, l'examen du dossier des allocations familiales, des mutuelles sociales et celui de la réforme du système de retraite figurent parmi les thèmes essentiels de la prochaine tripartite qui se tiendra sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Sa tenue devra intervenir après la présentation du programme du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale. C'est ce que nous avons appris hier des responsables d'organisations patronales algériennes contactés par nos soins suite à la réunion tenue avant-hier au ministère du Travail et de l'Emploi. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, le ministre du Travail et de l'Emploi, Tayeb Louh, a rencontré le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les présidents du patronat. Cette rencontre a permis de passer en revue un certain nombre de dossiers économiques et sociaux, notamment l'enrichissement du pacte national économique et social. Sur ce dossier, on apprend du président de la Confédération du patronat algérien (CAP), Boualem M'rakech, que le pacte signé en 2006 expire cette année, d'où la décision de sa reconduction, et ce, selon les orientations du président de la République portant sur la promotion du dialogue social dans l'intérêt du développement du pays. Le président de la CAP promet de surprendre le monde du travail et des affaires par la nouvelle mouture du pacte économique et social. «Tout le monde parlera de ce pacte. Nous travaillerons pour lui donner un ancrage dans la vie économique et sociale, car nous croyons à l'apport du dialogue et de la concertation dans le règlement des différents problèmes», a tenu à relever le président de la CAP, ajoutant que le dossier des allocations familiales sera certainement reporté, car les entreprises privées algériennes seront incapables de prendre en charge les coûts des allocations familiales. «Nous avons soumis des propositions au gouvernement pour ajourner cette mesure de paiement des allocations familiales par le privé. C'est au Trésor public de prendre en charge ces dépenses», a indiqué le président de la CAP. Dans le même contexte, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohamed Nait Abdelaziz, a souligné que son organisation a plaidé pour le report du dossier des allocations familiales. La CNPA a soulevé également les questions inhérentes à l'amélioration de l'environnement des affaires et l'accès au financement bancaire, tout en saluant les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire 2010, dont la mesure d'allègement du crédit documentaire à hauteur de 2 millions de dinars par an pour les producteurs important des intrants ou des pièces détachées. La révision du code des marchés en faveur des producteurs nationaux a été applaudie par les deux organisations avouant au passage que le gouvernement a eu à répondre dans ce cadre aux attentes exprimées par le patronat lors des précédentes réunions tripartites. Selon le président de la CNPA, les commissions chargées de préparer les dossiers relatifs à la retraire, aux mutuelles sociales et aux allocations familiales ont finalisé leurs travaux, ce qui va permettre la tenue de la tripartite dans les délais. Les organisations applaudissent Le groupe qui avait pour mission de préparer un projet de texte devant mettre un terme au dispositif de retraite sans condition d'âge a finalisé le dossier avec le consentement des trois parties, à savoir l'UGTA, le patronat et le ministère du Travail. Le résultat sera présenté au sommet de la tripartite, nous indiquent les responsables de la CNPA et de la CAP. Le gouvernement devra l'engager sous forme d'un avant-projet de loi. Lors de la réunion tenue avant-hier, le ministre du Travail, l'UGTA et les organisations patronales ont établi un bilan sur les conventions de branches et accords collectifs signés dans le secteur économique public et privé. Il en ressort la conclusion de plusieurs accords dans le secteur public, à l'exception de quelques entreprises où les négociations sont en cours. Quant au secteur privé, il a été relevé un retard en la matière. Les organisations patronales accueillent favorablement les décisions prises dans le cadre du programme national de mise à niveau des petites et moyennes entreprises. Les pouvoirs publics ont mobilisé une enveloppe financière conséquente pour en faire bénéficier 20 000 PME durant les cinq prochaines années, avec un soutien, entre autres, aux études, à l'investissement immatériel et matériel de modernisation et à la formation au management.