Le ministre de l'Education nationale annonce l'instauration d'une bonification pour les enseignants contractuels pendant les concours de recrutement du 20 septembre. Ces derniers affichent leur scepticisme à ce sujet car leurs revendications vont au-delà de la bonification. C'est à partir de la wilaya d'El Bayadh que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que les professeurs contractuels bénéficieront de la faveur de la bonification pendant les concours de recrutement de ce début d'année scolaire. Une bonification qui sera calculée par rapport au nombre d'années cumulées dans l'enseignement par chaque enseignant contractuel inscrit aux concours de recrutement qui vont se dérouler incessamment au niveau des directions de l'éducation de toutes les wilayas. Afin de tâter le pouls des concernés, nous avons contacté quelques enseignants contractuels, qui affirment qu'ils ne savent pas encore sur quelle base la tutelle va procéder pour évaluer les dossiers de candidature. C'est ainsi que Djamel nous dira que «l'inexistence de certificats de travail dans nos dossiers de candidature ne permettra pas une réelle évaluation de notre ancienneté par la tutelle». D'autres contractuels qui jouissent de plus de dix ans d'exercice dans le poste réclament une intégration sans préalable ni condition, comme le souligne Malika, professeur d'anglais, qui avoue être lassée de ces concours, elle qui possède une expérience à l'instar de tous les anciens professeurs dans cette langue. Pour plus d'éclaircissement sur ce sujet, nous avons essayé de rentrer en contact avec la porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), Mme Meriem Maarouf, mais en vain. Le Cnec, rappelons-le, a pris en charge la cause des contractuels dans les années précédentes, et qui s'est distinguée pendant l'exercice écoulé par la tenue de plusieurs sit-in, pour exiger l'intégration de tous sans préalable ni condition. Ces rassemblements ont été réprimés pour la plupart par les forces de l'ordre. Rappelons par ailleurs que la permanisation des contractuels a été l'une des revendications de la coordination des syndicats de l'enseignement, durant les longues semaines de grève survenues pendant l'exercice écoulé. Signalons enfin l'existence de quelque 30 000 enseignants contractuels à travers l'école algérienne, qui voient leur contrat cesser à la fin de chaque exercice scolaire. Ces enseignants ne bénéficient pas de l'avantage de l'assurance maladie, et les enseignantes femmes n'ont pas droit au congé de maternité.