Au moins 18 Irakiens ont péri hier dans des violences en Irak, dont 9 militaires en permission tués dans un attentat dans le nord, ont annoncé des responsables de la police. Une bombe artisanale a explosé au passage du minibus transportant les soldats vers 11h (8h GMT) alors qu'il se trouvait sur l'autoroute reliant Mossoul, la deuxième ville d'Irak à 350 km au nord de Baghdad, à la ville de Tal Afar, a indiqué un responsable de la police. 9 soldats ont été tués et 6 blessés, a précisé ce responsable sous couvert de l'anonymat, en ajoutant que les militaires partaient en permission. A Fallouja, un ancien bastion sunnite à 60 km à l'ouest de Baghdad, au moins 7 civils et 2 soldats irakiens ont trouvé la mort dans une fusillade survenue lors d'une opération militaire irako-américaine, selon un responsable de la police locale. Un porte-parole de l'armée américaine a confirmé qu'un «incident» avait eu lieu dans cette ville et précisé qu'une enquête avait été ouverte. Il n'a fait état dans l'immédiat que d'un mort. Une force irako-américaine a reçu l'ordre de mener à l'aube un raid contre la maison d'un «terroriste» dans le quartier de Joubaïl, dans le centre de Fallouja, a déclaré le général Baha Hussein Al Karkhi, chef de la police irakienne d'Al Anbar, la province où se trouve Fallouja. «Des affrontements ont éclaté quand les terroristes ont ouvert le feu sur cette force. Sept civils ont été tués dans cette fusillade et quatre blessés», a-t-il ajouté. «Deux militaires irakiens ont également péri», a-t-il dit, ajoutant ignorer le sort des hommes armés retranchés dans la maison. Selon le général Fayçal Al Issawi, directeur de la police de Fallouja, deux femmes, deux enfants, un ex-colonel de l'armée de l'ex-président Saddam Hussein et trois de ses cousins ont été tués dans la fusillade.