Le président de la Commission nationale consultative de protection et de la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a révélé hier en marge de la célébration de la journée internationale de la démocratie à l'APN que la commission qu'il préside va désormais effectuer «très prochainement» des visites au niveau des commissariats de police et des brigades de gendarmerie, «pour s'enquérir des conditions d'accueil des citoyens». Les comptes rendus de ces visites, explique encore Me Ksentini, figureront dans le prochain rapport annuel de la CNCPPDH qui sera rendu public vers la fin de l'année. Si par le passé, les «enquêteurs» de la commission ne se rendaient que dans les prisons pour constater sur place le traitement réservé aux détenus, les visites prévues dans les locaux des services de sécurité se veulent, selon Ksentini, un gage de transparence. «C'est un grand pas pour la démocratie», se réjouit l'avocat qui n'omettra pas de mettre en exergue le rôle de la commission dans la promotion des droits de l'homme. Interrogé sur la prétendue disparition d'un citoyen à Boumerdès, Salah Koullal en l'occurrence, annoncée mardi par SOS Disparus et qui serait, selon la même association, l'œuvre de la gendarmerie, Me Ksentini réfute «ces allégations» et tire encore une fois à boulets rouges sur l'association. «Seule la famille de la personne disparue a le droit de se manifester. SOS Disparus a des objectifs politiques», assène-t-il. Me Ksentini avait, rappelons-le, déclaré «illégale» l'association.