Interpellé le 15 juin par le député Mohamed Salah Bouchareb à propos des mesures prises pour la délivrance de passeports «pour des cas urgents tels les malades», alors que les mesures pour l'obtention du nouveau passeport biométrique nécessitent un temps appréciable, le ministre de l'Intérieur a mis presque 3 mois pour répondre à la question écrite du vice-président de l'APN qui s'est plaint récemment dans une déclaration au Temps d'Algérie du retard accusé. La réponse du ministre datée du 23 août dont nous détenons une copie ne fait que mentionner en gros les récents allégements introduits par le ministère pour l'obtention du nouveau passeport biométrique, citant la réduction du dossier de 12 à 5 pièces seulement et la possibilité d'obtenir un passeport «normal», valable pour une durée de deux ans. Pendant tout ce temps, les citoyens ont dû le vérifier à leurs dépens : les lenteurs administratives et bureaucratiques ont de beaux jours devant elles. Sinon comment expliquer qu'un citoyen qui se présente devant un guichet de l'état civil pour l'obtention d'un extrait de naissance numéro 12 S essuie cette réponse qui frise le ridicule : «ça prendra une quinzaine de jours, mais si vous avez des connaissances haut placées, ça se fera illico», lui rétorquera sans vergogne le préposé au guichet.