L'épineuse question du passeport biométrique suscite encore les interrogations des citoyens et même des représentants du peuple. Le député Salah Bouchareb a interpellé le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales dans un document dans lequel il demande des précisions sur les procédures à accomplir dans certaines situations bien précises. Dans le document, dont nous avons eu une copie, le député s'interroge sur les cas d'urgence : «Les démarches spécifiques pour l'obtention d'un passeport biométrique demandent un délai rallongé par rapport à l'obtention du passeport ordinaire ; la durée peut être acceptée par un citoyen qui n'a pas besoin de son document de voyage dans l'immédiat. Le problème se pose pour les cas d'urgence. Nombreux sont ceux qui doivent se rendre à l'étranger pour des soins, pour accompagner un malade, pour assister à un mariage ou un décès ; cette catégorie de gens ne dispose pas d'assez de temps pour attendre le fameux document», note le député. Il évoque par la même occasion les cas des pèlerins qui ne bénéficient pas du quota national et doivent donc se débrouiller pour avoir le document. La question que pose M. Bouchareb est la suivante : comment seront traités les cas d'urgence de demande de passeport ? Est-ce que les citoyens concernés peuvent bénéficier d'allègement dans des cas d'exception ? Mais surtout, quels sont les critères qui déterminent les cas d'urgence ? Ce sont autant d'interrogations que les citoyens se posent. L'introduction du passeport biométrique a semé la confusion au sein de la population. Les Algériens semblent perdus. Décrocher ce sésame qui deviendra obligatoire pour voyager à l'étranger à partir de 2015 nécessite plusieurs déplacements, un tas de documents et des faux frais.