Si la sensation d'insomnie est la même pour tout le monde, sa genèse et son installation sont plus complexes qu'il n'y paraît. Il n'existe pas une insomnie, mais des insomnies. Et pour chacune… son traitement. La phytothérapie et l'homéopathie. Pour une insomnie légère et surtout passagère, la phytothérapie et l'homéopathie peuvent être un recours. Apparemment utiles chez certaines personnes, leur efficacité n'a jamais été prouvée scientifiquement. Leur utilisation traditionnelle leur sert d'évaluation, et leur relative innocuité de brevet de bonne conduite… Les hypnotiques. Nous entrons là dans une catégorie beaucoup plus sérieuse. Ces produits sont utilisés pour soulager l'anxiété et l'insomnie sévère. Rien à voir donc avec la tasse de tilleul ou de verveine. Sans aucun doute efficaces pour s'endormir, ces médicaments le sont en fait trop. Ils assomment le consommateur… sans pour autant «traiter» les causes de son insomnie. Ils sont également à l'origine de réveils difficiles et de somnolences diurnes susceptibles de provoquer des chutes. Et puis surtout, les risques de dépendance sont particulièrement élevés. Une seule famille d'hypnotiques paraît sortir du lot : il s'agit des traitements à base de mélatonine. Cette hormone sécrétée naturellement par notre organisme, joue un rôle central dans la régulation de notre sommeil. Sa production naturelle baisse avec l'âge et peut devenir très insuffisante après 55 ans. Son utilisation sous une forme dite à libération prolongée, qui en assure la distribution durant une grande partie de la nuit, permet un sommeil plus naturel sans réveil laborieux. Et sans accoutumance.